vendredi 27 novembre 2009

Aidvertising: Le shockvertising, on y retourne!



Aidvertising, c'est ma section du vendredi où je souligne une campagne sociétale, ou une action de philanthropie 2.0 dont la cause ou la réalisation m'ont paru digne de mention.

Cette semaine, je l'ai vu passer sur plusieurs blogues, je l'ai recue deux fois en liens directement par mail via des amis, et pour une fois, je dois dire que j'ai aimé. Il s'agit de la campagne de shockvertising pour Plane Stupid, une ONG britannique luttant contre les émissions de carbones produites par les avions. Le message: un voyage en avion, c'est en moyenne 400 Kg de CO2... par passager, soit le poids d'un ours polaire.

Voir pleuvoir des ours polaires, ce n'est pas tous les jours. Les voir éclater plein de sang sur le rebord d'un immeuble, sur un trottoir, ou sur du mobilier urbain, ce sont des images pour le moins inattendues. On est en plein shockvertising donc.

Réalisation léchée. Trés beau, trés divertissant, et drole pour ceux qui ont le sens de l'humour macabre ou troisième degré (je fais partie de ceux là, j'ai beaucoup ri!).

Mais comme toujours quand je parle de shockvertising, je pose la question: est-ce vraiment efficace? Va-t-on sur le site? Qui se souvient du nom de l'annonceur? Qui donne? Et combien? L'annonceur aurait-il fait la même pub s'il avait payé son message publicitaire? Le shockvertising, ce ne serait pas un syndrome du travail pro-bono des agences?

J'aime le message, mais il ne change rien. Quand on veut changer le monde (c'est l'ambition de toutes les ONG), et qu'on se lance dans une campagne de changement comportemental, on s'efforce de faire plus que de choquer: on donne des outils, on fait réfléchir, on incite à poser un certain geste, à créer une habitude, mais on ne se content pas de pointer du doigt...

Je n'aime décidément toujours pas le shockvertising... mais quelque chose me dit que j'aurais encore l'occasion d'en parler.

1 commentaire:

Marisa a dit…

Intéressant comme réflexion.

Je m'interroge souvent là-dessus aussi, au-delà de choquer et d'attirer l'attention sur une cause, quel est le réel impact de ce genre de campagne ?

Je pense que ça peut servir à augmenter la notoriété d'un l'organisme ou d'une campagne, mais pour susciter l'engagement du public, pour changer un comportement, pas sûre...

Je vais son votre blogue avec intérêt.

Marisa Curcio
Agente de communication - nouveaux médias
Oxfam-Québec