Il semble être du meilleur effet en tout début d'année de se lancer dans le périlleux exercice de prospective et de prévision des grandes tendances à venir. C'est comme s'il était écrit quelque part: amis blogueurs sortez tous vos boules de cristal!
Je veux bien me prêter a ce jeu, je l'ai déjà fait, mais je ne suis pas convaincu de la force de ma boule de cristal. Par contre je connais des gens très bien que je lis souvent, (ce qui influence mes choix), et me permet surtout de vous donner cette (loooongue) liste des méga trends compilée par un gourou des médias sociaux: Jay Baer.
Sa propre liste touche au vaste domaine du web 2.0, elle est assez exhaustive et je ne pense pas pouvoir faire mieux, à part peut-être la faire en francais. Voic donc sa "colossal ultimate list of 2010 social media predictions". Vous m'en direz des nouvelles...
Par contre le brave monsieur ne dit rien sur la philanthropie, ce n'est pas son terrain de jeu. Alors
Les dons mobiles (comme tout ce qui est mobile de toutes facons) La tendance du don avec achat va progresser, reliant mondes corporate et philanthropique - De plus en plus de grandes marques vont lancer leur propre réseau social appuyant une cause sociétale. L'exemple Refresh de Pepsi devrait faire des émules.
- Des outils de plus en plus performants pour interagir avec ces nouvelles communautés virtuelles devraient aussi faire leur percée en 2010. Le community manager fera aussi son apparition dans les ONG, il n'y a aucune raison pour que cette fonction demeure l'apanage des entreprises.
- De nouveaux outils de mesure de la performance sur les réseaux sociaux devraient aussi faire leur apparition (autant en quali qu'en quanti). Ils existent déjà mais deviendront mainstream. Sur ces deux derniers points, j'y reviendrai dans un futur billet, mais vous observerez déjà le widget "pour discuter avec nous" en tête de page de la Fontaine de pierres que je béta-teste actuellement, prouvant que ma prédiction ne repose pas (juste) sur mon pifomètre...
- Ces différents outils permettront de raffiner la notion de retour sur investissement social, par exemple on se demande encore combien vaut un fan sur Facebook?
Une part croissante des budgets de levée de fonds seront attribués aux activités web (je prêche un peu pour ma paroisse certes, mais c'est une tendance nette dans le for-profit alors...) - Bien sur, tout le monde en parle déjà et je me contente de rajouter ma pierre, le web en temps réel s'appliquera aussi au changement comportemental, donc à la philanthropie 2.0 mais encore plus au gouvernement 2.0: je ne serai par exemple pas étonné de voir fleurir les applications iphone pour des hommes politiques en particulier, et autres célébrités en général...
- Sans aller jusqu'à en faire une prédiction, je peux quand même dire que j'ai déjà hâte de voir quelles déclinaisons caritatives et humanitaires s'appliqueront à la tablette d'Apple, la islate selon la rumeur
- Enfin, la tendance est déjà lourde en amérique du nord et elle n'arrive que plus doucement Europe, mais la notion de philanthrocapitalisme devrait prendre du galon des deux cotés de l'Atlantique
Et vous, que pensez-vous que 2010 réserve au monde de la philanthropie et de l'humanitaire?
3 commentaires:
Cher Sacha,
que penses tu des cooperatives dans ces belles predictions? Pour leur retraite par exemple, les baby-boomers semblent y trouver un modele interessant de "vieillissement solidaire" pour leur retraite...
peut-etre cela concilie leurs ideaux passés de solidarité et leur aspirations de comfort :)
Merci pour cette note, je découvre ConvinceandConvert et Jay Baer et redécouvre ton blong, donc merci²
Internet créé aussi une plus grande exigeance de suivi/transparence pour les opérations menées par les associations sur le terrain.
Penses tu pas que le fundraising en ligne va redistribuer les cartes des acteurs de la solidarité ? Ou bien seront-ce les plus gros qui s'adapteront le mieux (en faisant appel à des consultants et des agences spécialisées) ?
@Sandra, le mouvement coopératif n'est pas forcément trés glamour, mais je connais plusieurs papyboomers qui refuseront jusqu'au bout d'aller dans ces maisons de retriate traditionelles. Ceux qui ont véciu en coopératives, dans leur jeunesse continueront le mouvement. Ceci dit je ne suis pas certain que ce soit une tendance de fonds...
@Thomas, pour le non-profit aussi, il y aura ceux qui prennnent le virage numérique et ceux qui resteront sur le bord de la route. Ceci dit les médias sociaux peuvent être bien utilisés à faible cout,à condition d'avoir les bonnes ressources.
J'ai aussi remarqué qu'il s'agit plus de volonté que de moyens: de grosses ONG ne voient pas encore l'utilité du fundraising en ligne...
Sacha
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