
PETA a souvent été accusée de jouer la carte publicitaire facile des filles nues (pas d'farce!)
Au pays de la pudeur puritaine, cette tactique a eu le double avantage d'attirer les regards des hommes et d'offrir un prétexte aux militants anti-sexisme de se prononcer et de dénoncer l'utilisation abusive des corps dénudés et de la marchandisation de la femme. Ca a bien marché: tout le monde connait désormais PETA, qui milite pour la cause des animaux.
Je dois avouer que je n'ai jamais eu beaucoup d'attirance pour les causes sociétales défendant les animaux. Je trouve que l'on devrait s'occuper des humains d'abord, et que toute cette énergie consacrée aux animaux servirait mieux notre prochain. Je suis comme tout le monde, j'aime bien les petites bêtes moi aussi, mais à choisir, je préfère m'occuper des hommes.
Ce que je trouve interessant avec cette pub (en toute objectivité bien sur), c'est qu'elle met de l'avant (si on peut dire) un mode de consommation, un mode de vie, le végétarianisme, qui est trés à la mode. Je ne suis pas végétarien, (je pencherai plus pour le flexivorisme si on me demandait mon avis), mais il se trouve que pour une fois, aider les animaux en ne les mangeant pas, pourrait bien sauver les hommes aussi (moins de pollution, moins d'engrais pour nourrir les troupeaux, moins d'abattage...)
PETA a le don de jouer sur les cordes sensibles du moment. A l'époque où le débat se portait sur les manteaux de fourrure, PETA était là, aujourd'hui les végétariens sont à la mode, PETA est encore là. Surfer sur l'actualité, c'est aussi une qualité rare en marketing de la cause. Peu la maitrisent autant que PETA.
Ah oui, et pour ceux qui se moquent pas mal du marketing de la cause, mais qui se demandent qui est cette Bonnie-jill Laffin, sa bio est
ici.