lundi 21 décembre 2009

Le début d'une nouvelle ère?


Cette semaine, j'apprenais une nouvelle qui terrorise une grande partie des médias traditionnels mais qui moi me réjouis: Pepsi vient d'annoncer que cette année, pour la première fois depuis 24 ans, elle n'achèterait pas d'espace publicitaire pendant le Superbowl. Voir la nouvelle ici

C'est un manque à gagner de plus de 20 millions de dollars pour la télévision.
Fedex a emboité le pas en déclarant également ne plus faire partie des annonceurs du célébrissime évènement planétaire aux 100 millions de téléspectateurs. Fedex était déjà absente en 2009, mais pour Pepsi, connue pour lancer des annonces que toute l;'industrie publicitaire attendait lors de cet évènement, c'est une révolution culturelle.

Quand de gros joueurs décident de lacher le 30 secondes pour se concentrer sur des activités numériques les grand médias traditionnels commencent à trembler...

Mais ce qui m'intéresse surtout c'est la volonté de Pepsi de réorienter ses investissements vers un projet philanthropique 2.0. Si tous les budgets publicitaires migrent vers de bonnes causes ca me donne bon espoir de voir certaines choses s'arranger...

Que propose Pepsi? Est-ce vraiment un projet philanthropique? Ou une simple manière détournée de se faire du capital de sympathie sur le dos d'une cause quelconque, genre la mission poétique de one drop?

A partir de janvier prochain, Pepsi allouera ses budgets vers l'initiative "Pepsi refresh project" dont le but est de faire voter les internautes vers les projets communautaires qu'ils souhaiteraient voir financés par Pepsi.

Cette réorientation de la stratégie marketing vers les médias sociaux ne s'arrête pas là pour Pepsi. Ils vont aussi lancer le premier show récurrent sur la chaine de webtélé Hulu en partenariat avec Ford: "If i can dream"

Je retiens la citation suivante de cet article : "In 2010, each of our beverage brands has a strategy and marketing platform that will be less about a singular event and more about a movement," Pepsi spokesperson Nicole Bradley told the Associated Press.

Il semble que les grands annonceurs de ce monde aient compris que le nerf de la guerre se joue non seulement sur le web, mais plus particulièrement sur les médias sociaux. Ceux qui ajouteront une couche de philanthropie 2.0 gagneront encore plus de visibilité et leur cote d'amour au sein des internautes/consommateurs s'en trouvera renforcée.


Quelque chose me dit que la philanthropie 2.0 va bien se porter en 2010...

vendredi 11 décembre 2009

Aidvertising- Le pouvoir des médias sociaux

J'adore les médias sociaux.
J'en mange tous les jours.
Ils sont au coeur de mes activités, et de mes stratégies.
Voici une vidéo que je viens de trouver (ici en faisant le ménage de mon retard de google reader) et qui démontre pour les incrédules combien les médias sociaux sont puissants, efficaces, pertinents, et surtout rentables.

Aucun exemple de non-profit dans ce vidéo (si je ne compte pas Obama, référence ultime dans les médias sociaux), mais ca n'a aucune importance, les chiffres parlent pour tous les secteurs... enjoy.

jeudi 10 décembre 2009

Conférence France Générosité - bilan

Long silence sur la Fontaine de Pierres pour cause de déplacement peu reposant à Paris. Je ne me plains pas, loin de là, mais la semaine du retour, il faut aussi payer son absence en mettant les bouchées doubles. Et ensuite préparer plusieurs projets emballants qui annoncent le prochain séjour...

J'ai adoré la conférence. Beaucoup de monde, beaucoup de rencontres, beaucoup de choses intéressantes se sont dites et le spectre des thèmes abordés allait du non-donateur au philanthro-capitalisme en passant par Twitter et en faisant même un crochet par le Mont Ventoux.

Une grande surprise quand même: alors que je viens faire une présentation sur les innovations technologiques en levée de fonds, dans la salle personne n'a d'ordinateur sur les genoux, (de toutes facons, il n'y aurait pas eu de prise éléctrique pour tout le monde), pas d'écran avec le fil des tweets, (de toutes facons personne ne twitte, et il n'y a pas de hashtag dédié). Pas de wifi non plus c'est dire. Beaucoup de Blackberry certes, mais j'étais loin des conférences de geeks auxquelles je suis habitué... Quand je vois le flot d'info qui déferle avec #leweb09 cette semaine, j'en conclu que la situation est (heureusement?) propre au secteur non-profit.

La preuve qu'il y a encore un gros travail d'éducation sur le secteur.



La plupart des conférences sont disponibles ici sur le site de France Générosité.

Ci-dessous, les slides du panel sur lequel j'ai participé, avec:
- L'intro de Claude Pouvreau, d'Optimus, sur les nouveaux donateurs
- La section de Frank Deleau vantant les mérites d'émolife en street marketing, même si c'était pas vraiment nouveau
- Un topo sur la prochaine opé du WWF au Mont Ventoux, qui ne parlait ni de nouveau donateur ni de nouvelles technologies. C'était trés intéressant au demeurant que je n'ai toujours pas compris la pertinence sur un tel panel
- Un topo assez technique (et intense) sur l'emailing en fundraising de la part d'Epsilon, j'en ai vu plusieurs s'endormir
- Et enfin ma propre partie sur les nouveaux donateurs ou je me suis efforcé (de réveiller ceux qui s'étaient assoupis et) de donner autant que possible des exemples nord-américains afin d'être sur d'amener du nouveau , vu que je ne savais pas de quoi les autres allaient parler.






Moralité?
J'ai adoré la journée, les rencontres et les conférences données, je reviendrai bientôt sur ma préférée dans un autre billet: celle sur les non-donateurs donnée par Frank Hourdeau, DGA de Mediaprism groupe. On se penche souvent sur les raisons de donner, mais les raisons de ne pas donner sont généralement laissées dans l'ombre, alors que 30% des francais déclarent ne jamais donner...
Merci à Claude pour son invitation et à France Générosité pour l'organisation. Mais l'an prochain, mettez du wifi quand même ;-)

J'ai regretté de ne passer qu'en dernier sur le panel qui n'en n'était pas un puisque chacun faisait sa prez. J'ai regretté aussi que le public n'ait pas eu plus de temps pour interagir car la période des questions s'annoncait passionnante. On sentait le bouillonnement, l'interêt sur la question, et la volonté d'en savoir plus des 230 personnes présentes... J'ai passé au moins autant de temps à répondre aux questions à la sortie que pendant le panel.

Une trés bonne expérience donc, et qui me fait conclure que le non-profit francais est certes en retard en nouvelles technologies mais a la nette volonté d'aller d el'avant et de combler ce retard. Affaire à suivre donc.