samedi 11 juin 2011

J'arrête la Fontaine de pierres




Ceci est le dernier billet de la Fontaine de pierre. La Fontaine n'est pas tarie, elle change de place... et de vocation. Voici quelques explications.


Si vous me lisez régulièrement, vous avez surement remarqué que j'aborde de plus en plus dans ce blogue des thématiques qui dépassent de beaucoup la philanthropie 2.0. Il faut dire que depuis que j'ai ouvert ce blogue, il y a presque 5 ans jours pour jours, les choses ont bien évolué. Alors qu'à l'époque j'ouvrais un blogue pour comprendre pourquoi les experts du web parlaient de la blogosphère avec des trémollos dans la voix, il se trouve que j'ai pris la piqure du web. Je n'ai jamais arrété de bloguer malgré les changements professionnels, au contraire, j'ai multiplié mes blogues. Non seulement j'ai compris les experts du web, mais je suis rentré dans leurs rangs: le web est devenu mon métier. En 5 ans, je suis passé du stade d'amateur à celui de profesionnel, mon blogue devait refléter ce changement.



Aujourd'hui l'essentiel de mes activités (professionnelles) est d'élaborer des stratégies interactives pour de grandes entreprises, des médias, des start-ups et des organismes gouvernementaux. Je me retrouve confronté à des enjeux qui dépassent (de loin) ceux de la philanthropie. Aussi je voulais pouvoir continuer de parler de (tout) ce qui m'intéresse sans contrainte. M'imposer une ligne éditoriale philanthropique me coupe trop souvent de certains billets que j'aimerais parfois écrire. Des billets plus personnels, ou plus marketing, ou spécifiques à certaines industries que je connais plus que d'autres pour les fréquenter de trés prés, comme celle des médias avec mon expérience de directeur des communications interactives chez Radio-canada. Je veux aussi pouvoir écrire sur mes réflexions plus orientées vers la philosophie du web plutôt que vers des tactiques marketing pures et dures.



J'en ai conclu que je devais avoir une nouvelle plateforme, plus fidèle à mes centres d'intérêts, à leur diversité, et plus proche des mes centres d'intérêts quotidiens

Ca faisait aussi longtemps que j'avais atteint les limites de blogspot et que Wordpress me tendait les bras. Enfin, parceque je travaille beaucoup avec des anglophones, j'avais envie de bloguer (aussi) en anglais, pas systématiquement, mais quand ca me chantera, suite à mes lectures du Wired ou de la HBR par exemple.


Alors tout ca pour dire que la Fontaine de pierres s'arrête ici (du moins pour l'instant). Le contenu va rester là jusqu'à ce que monsieur Google en décide autrement… ou je que je trouve une bon concept pour faire survivre ce blogue. J'ai bien une ou deux idées derrière la tête mais c'est encore embryonnaire… affaire à suivre.


Pour la suite (car vous avez compris que je souhaite continuer d'écrire), vous me trouverez sur mon nouveau blogue: Überwe. C'est sur ce nouveau site que je vous invite à me rejoindre pour y retrouver l'ensemble de mes présences web.


Pour autant, je voulais continuer de bloguer sur la philanthropie et les causes sociétales (on en se refait pas). Mais j'ai choisi de n'écrire sur ce sujet que sur mon blogue aid'vertising, chez mes amis du portail Youphil. Je vais aussi continuer d'écrire pour le Longboard Montréal, pour assouvir ma passion de tripeux des nouvelles technologies. Ces deux blogues auront leur fenêtre sur Überwe. Le blogue Überwe est donc l'endroit où vous pourrez retrouver l'ensemble de mes autres présences web.


Selon vos intérêts, vous pouvez me suivre sur Youphil pour la philanthropie seulement, sur le Longboard pour les nouvelles technologies, ou sur Überwe pour tout cela ET mes réflexions et analyses plus poussées sur le monde de l'innovation web.


Ce n'est pas une révolution, juste une réorganisation de ma présence web. Merci de m'avoir suivi toutes ces années. Si j'ai continué aussi à longtemps à bloguer, c'est surtout pour vous et grace à vous lecteurs réguliers, occasionnels, touristes du web, professionnels de la philanthropie, amis blogueurs et amis tout court. C'est la fin d'une étape, mais c'est aussi et surtout le début d'une autre. Rejoignez-moi sur Überwe pour la suite de mes aventures. Le site est encore en version béta, pas totalement terminé, (il y a donc encore quelques gravats par terre), mais vous aurez une bonne idée du produit final, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez...


lundi 30 mai 2011

Panorama des campagnes contre les textos au volant

C'est probablement un signe des temps mais les campagnes sociétales contre les textos au volant sont de plus en plus nombreuses. En voici quelques exemples, qui s'adressent à différents publics, sur différentes tonalités.


Celle-ci, la dernière que j'ai croisé sur le web, et qui en fait trop à mon gout s'adresse de toute évidence aux jeunes pères de famille, par la ville de Miami. Je sais pas vous, mais il me semble que les campagnes sociétales dont le but est de faire changer les comportements devraient assez logiquement se terminer sur une note positive, pas sur une idée dépressive que je vais vouloir oublier au plus vite... non?




J'aime mieux cette version à la fois humoristique et pédagogique: elle parle assurément aux jeunes.



Par opposition, voici ce qui se fait contre les textos au volant au Québec dans deux anonces récentes. A noter qu'on ne s'adresse pas spécifiquement aux ados ici, mais plus aux professionnels adultes, ces gens toujours pressés, toujours pour de bonnes raisons, raisons professionnelles ou sentimentales...






Voici maintenant une avenue plus rarement explorée: le webdocumentaire commandité. Le commanditaire est ici en toute logique l'opérateur téléphonique AT&T.



Le documentaire venait (en 2010) accompagné d'une campagne de messages épurés de 15 secondes comme celui-ci.




Ensuite pour parler aux jeunes, on a souvent tendance à montrer les images choc, celles qui font mal, et qui montrent la vérité criante. Voici un exemple, assez soft:



Le panorama ne serait pas complet si on allait pas faire un tour du coté des britanniques, qui comme toujours ont la palme du message insoutenable. c'est une (longue) fiction sur laquelle rien n'est dissimulé. C'est long longtemps, même le son n'épargne rien. Ames sensibles s'abstenir, une parfaite illustration du shockvertising.





A mon avis la prochaine tendance sera de lier ces messages vidéos à des campagnes sur les médias sociaux. D'ailleurs, tiens mais je rève ou la sécurité routière francaise n'a pas (encore) de page facebook? Incroyable...

vendredi 20 mai 2011

Aidvertising - nouvelle campagne sécurité routière québécoise




Encore une pièce de la SAAQ, dont j'avais déjà parlé ici. La Société d'Assurance Automobile du Québec nous offre une nouvelle pièce de pub qui tape... et qui fait mal. On nous ressort encore la bonne vieille recette: on parle aux jeunes alors il faut les choquer. Magnifique réalisation... pour ceux qui aiment le sang et les larmes. Maintenant il me semble qu'on a essayé de jouer la carte du shockvertising, mais pas trop non plus. Moralité: on est un peu choquant, mais sans plus, mais on est loin des standarts britanniques. Selon moi, on y va all the way, ou pas du tout, mais là, ca ressemble un peu rop à de la demi-mesure...


Ca passerait à la télé, je trouverait ca horrible, mais comme on a ici eu le réflexe de créer une production plus longue dédiée à youtube (en tablant sur le miraculeux et non moins célèbre effet viral du Docteur Midiasucio), ca passe un peu mieux. J'ai dit un peu...


Je suis toujours étonné de constater à quel point la croyance que les jeunes vont trouver ce genre de spot nouveau et efficcace, et donc se le partager est tenace. Au moins, avec youtube, on sera vite fixés sur la viralité de l'opération. Mais j'ai comme un doute...



mercredi 18 mai 2011

La philanthropie 2.0, c'est le don social

Depuis les années que je blogue sur la philanthropie et que je mets de l'avant, sur ce blogue comme dans ma pratique profesionelle, le pouvoir des médias sociaux, j'ai un peu l'impression de voir ce tableau publié par Mashable comme la consécration ultime pour la philanthropie 2.0.

C'était de la science fiction il y a quelques années, c'est aujourd'hui un fait reconnu: les médias sociaux favorisent la levée de fonds. Pourquoi je donne? parceque ems amis me le demandent (gentiment). Vous voulez plus de dons? Il est donc plus que temps d'adopter les médias sociaux et de permettre aux internautes de s'approprier vore cause. Voyez plutôt, et je doute qu'aprés ca on puisse encore demeurer sceptique...




lundi 16 mai 2011

Nudity for charity, really?

En général, j'aime bien les initiatives originales, et même un peu osées. Avec cette initiative nudityforcharity (NSFW) par contre j'ai comme un doute.

Le principe est simple: n'importe qui peut s'inscrire, et annoncer le montant qu'il souhaite voir donné à une cause particulière... avant de montrer des photos de soi, nu(e). Sur le papier l'idée est excellente: elle joue sur le fait que les images de nudité sont les plus courrues sur le web, et entre nous, et sur le coté fantasmatoire de voir son prochain nu (allez, pas la peine de faire les innocents, vous voyez de quoi je parle)

Par contre, je suis peut-être trop conservateur, mais j'ai comme un doute sur la moralité de l'opération.


J'ai peut-être aussi l'esprit mal placé, mais il me semble que le site montre deux types de profils: les gens qui postent une demande de don, et ceux dont la demande a été exaucée, et qui ouvrent l'accés à leurs photos dénudées. Quelque chose me dit que ce sont ces dernières qui sont le plus visionnées. Ca serait tellement facile de se faire de l'argent sur le dos des causes en ouvrant le site à la pub...

Une question d'éthique
Je me demande en fait jusqu'où on peut aller. Et si je lancais moi, demain matin, un site sur le même principe mais qui pousse le concept un peu plus loin: "donnez quelques dollars à une cause et je vous mets une vidéo porno". Ca serait toujours de la levée de fonds, d'accord, mais est-ce que ca serait toujours de la philanthropie? Est-ce que je peux demander des choses dégradantes pour faire le bien? Entendons-nous, les photos de nu ne sont pas en soi dégradantes, mais il se trouve que celles qui sont sur le site justement sont un peu limite. D'accord le projet a été lancé par un étudiant, mais les premières causes ont levé 20 à 25$ pour voir des photos de filles vraiment trés jeunes...

Ou alors on joue la carte du cynisme le plus absolu: OK, on a compris que l'internaute voulait voir du monde à poil. On va lui en donner, mais pour ca, il faudra qu'il donne de l'argent à une bonne cause. Pas sur...
Je suis trop conservateur?

MAJ: il semble que je n'ai pas été le seul à trouver cette opération limite: le site à été "débranché" aujourd'hui. SD

dimanche 15 mai 2011

Facebook pour les collectes de sang



L'idée vient du postulat de vase selon lequel en cas d'urgence, il est important de localiser des donors des différents groupes sanguins. C'est pourquoi le centre israélien Natal, a lancé cette opération sur facebook.
Le concept est brillant. Tout est expliqué dans la vidéo, rien à dire, juste un mot: bravo!
Je ne serai pas étonné de voir l'opération faire des petits dans d'autres pays.

vendredi 6 mai 2011

Aidvertising - Buckle up - sécurité routière




Voici une utilisation brillante de l'actualité.
C'est drole, c'est pertinent, rapide, et avec un petit gout d'un politically correct.
Et non ce n'est pas (vraiment) tourné par le service d'information des navy Seals ;-)
Bravo.

dimanche 1 mai 2011

Aprés les réfugiés climatiques, les réfugiés atomiques




On connaissait déjà les réfugiés politiques. Puis sont apparrus les réfugiés climatiques, contraints à l'exil pour cause de sécheresse, d'inondation, ou de montée des eaux. Le phénomène est tellement prévisible que certains ont déjà créé des cartes interactives simulant l'augmentation du niveau des mers du monde. Mais la crise japonaise de Fukushima vient de mettre à jour un nouveau phénomène, celui des réfugiés atomiques.


Aujourd'hui, ce sont déjà des dizaines de milliers de personnes de la préfecture de Fukushima qui ont été contraintes à l'exil. Ceux qui vivaient dans un rayon de 20 km de la centrale, doivent être en possession d'un certificat de non-radiation, ou subir un test de radiation. Montrer ce certificat de non-radiation est devenu indispensable pour être accepté dans un des centres d'évacuation. Ces réfugiés atomiques font peur dans l'ensemble du pays, et ce certificat pourrait aussi rassurer ceux qui entrent en contact avec eux (du moins c'est ce que dit le gouvernement).

On estime aujourd'hui que des habitants des régions voisines immédiates pourraient également être contraints à quitter leur territoire pour raisons de sécurité. Si le rayon d'exclusion passait de 20 à 30 Km, c'est prés d'1,5 millions de personnes pourraient être concernées... dans un premier temps. Car si on considère qu'au moment de l'explosion le gouvernement américain a demandé à ses ressortissants de quitter la zone sur un rayon de 80 Km de la centrale nucléaire, le gouvernement japonais pourrait se mettre à demander à tous ses habitants de quitter la même superficie, celà reviendrait à 5 millions de réfugiés atomiques.

Messieurs du Haut Commissariat des Réfugiés des Nations Unies, vous allez devoir vous pencher sur la création d'un nouveau statut... Et sachant qu'il existe 442 réacteurs nucléaires dans le monde, (dont certains en état avancé de délabrement), il se pourrait aussi que ce statut soit nécessaire avant longtemps. Il se pourrait même que les prochains réfugiés climatiques fassent comme les nuages radioactifs, et qu'ils traversent les frontières eux aussi. Comment réagiront les pays frontaliers? Quelles mesure appliquer pour mesurer, de manière harmonisée la radioactivité des individus?
Si ca devait arriver, c'est peut-être l'OMS qui sera concernée... Un chose est sure, le phénomène des réfugiés atomiques ne fait que commencer.


vendredi 29 avril 2011

Enjoy the ride



Ca faisait longtemps que je n'avais pas trippé sur une pub pour la sécurité routière.

Celle ci, venant de Perth en Australie sors des sentiers battus: pas d'hémoglobine, pas de larmes, pas de conjoint déchiqueté, pas même de policier, ni de trace d'accident. On y voit même un requin baleine, c'est vous dire si on a laissé les clichés et les standarts du genre...

Un grand bravo. On ne parle plus juste de sécurité routière, mais on essaie de promouvoir un mode de vie, un système de pensée. Ca me semble beaucoup plus riche et inspirant que de se contenter de m'expliquer que la vitesse tue...

Merci à l'ami Fabien pour le lien.
Et pour le site de la campagne c'est ici: Enjoy the ride

mercredi 27 avril 2011

Je suis en train de devenir végétarien


PETA a souvent été accusée de jouer la carte publicitaire facile des filles nues (pas d'farce!)

Au pays de la pudeur puritaine, cette tactique a eu le double avantage d'attirer les regards des hommes et d'offrir un prétexte aux militants anti-sexisme de se prononcer et de dénoncer l'utilisation abusive des corps dénudés et de la marchandisation de la femme. Ca a bien marché: tout le monde connait désormais PETA, qui milite pour la cause des animaux.

Je dois avouer que je n'ai jamais eu beaucoup d'attirance pour les causes sociétales défendant les animaux. Je trouve que l'on devrait s'occuper des humains d'abord, et que toute cette énergie consacrée aux animaux servirait mieux notre prochain. Je suis comme tout le monde, j'aime bien les petites bêtes moi aussi, mais à choisir, je préfère m'occuper des hommes.

Ce que je trouve interessant avec cette pub (en toute objectivité bien sur), c'est qu'elle met de l'avant (si on peut dire) un mode de consommation, un mode de vie, le végétarianisme, qui est trés à la mode. Je ne suis pas végétarien, (je pencherai plus pour le flexivorisme si on me demandait mon avis), mais il se trouve que pour une fois, aider les animaux en ne les mangeant pas, pourrait bien sauver les hommes aussi (moins de pollution, moins d'engrais pour nourrir les troupeaux, moins d'abattage...)

PETA a le don de jouer sur les cordes sensibles du moment. A l'époque où le débat se portait sur les manteaux de fourrure, PETA était là, aujourd'hui les végétariens sont à la mode, PETA est encore là. Surfer sur l'actualité, c'est aussi une qualité rare en marketing de la cause. Peu la maitrisent autant que PETA.

Ah oui, et pour ceux qui se moquent pas mal du marketing de la cause, mais qui se demandent qui est cette Bonnie-jill Laffin, sa bio est ici.