lundi 30 mai 2011

Panorama des campagnes contre les textos au volant

C'est probablement un signe des temps mais les campagnes sociétales contre les textos au volant sont de plus en plus nombreuses. En voici quelques exemples, qui s'adressent à différents publics, sur différentes tonalités.


Celle-ci, la dernière que j'ai croisé sur le web, et qui en fait trop à mon gout s'adresse de toute évidence aux jeunes pères de famille, par la ville de Miami. Je sais pas vous, mais il me semble que les campagnes sociétales dont le but est de faire changer les comportements devraient assez logiquement se terminer sur une note positive, pas sur une idée dépressive que je vais vouloir oublier au plus vite... non?




J'aime mieux cette version à la fois humoristique et pédagogique: elle parle assurément aux jeunes.



Par opposition, voici ce qui se fait contre les textos au volant au Québec dans deux anonces récentes. A noter qu'on ne s'adresse pas spécifiquement aux ados ici, mais plus aux professionnels adultes, ces gens toujours pressés, toujours pour de bonnes raisons, raisons professionnelles ou sentimentales...






Voici maintenant une avenue plus rarement explorée: le webdocumentaire commandité. Le commanditaire est ici en toute logique l'opérateur téléphonique AT&T.



Le documentaire venait (en 2010) accompagné d'une campagne de messages épurés de 15 secondes comme celui-ci.




Ensuite pour parler aux jeunes, on a souvent tendance à montrer les images choc, celles qui font mal, et qui montrent la vérité criante. Voici un exemple, assez soft:



Le panorama ne serait pas complet si on allait pas faire un tour du coté des britanniques, qui comme toujours ont la palme du message insoutenable. c'est une (longue) fiction sur laquelle rien n'est dissimulé. C'est long longtemps, même le son n'épargne rien. Ames sensibles s'abstenir, une parfaite illustration du shockvertising.





A mon avis la prochaine tendance sera de lier ces messages vidéos à des campagnes sur les médias sociaux. D'ailleurs, tiens mais je rève ou la sécurité routière francaise n'a pas (encore) de page facebook? Incroyable...

vendredi 20 mai 2011

Aidvertising - nouvelle campagne sécurité routière québécoise




Encore une pièce de la SAAQ, dont j'avais déjà parlé ici. La Société d'Assurance Automobile du Québec nous offre une nouvelle pièce de pub qui tape... et qui fait mal. On nous ressort encore la bonne vieille recette: on parle aux jeunes alors il faut les choquer. Magnifique réalisation... pour ceux qui aiment le sang et les larmes. Maintenant il me semble qu'on a essayé de jouer la carte du shockvertising, mais pas trop non plus. Moralité: on est un peu choquant, mais sans plus, mais on est loin des standarts britanniques. Selon moi, on y va all the way, ou pas du tout, mais là, ca ressemble un peu rop à de la demi-mesure...


Ca passerait à la télé, je trouverait ca horrible, mais comme on a ici eu le réflexe de créer une production plus longue dédiée à youtube (en tablant sur le miraculeux et non moins célèbre effet viral du Docteur Midiasucio), ca passe un peu mieux. J'ai dit un peu...


Je suis toujours étonné de constater à quel point la croyance que les jeunes vont trouver ce genre de spot nouveau et efficcace, et donc se le partager est tenace. Au moins, avec youtube, on sera vite fixés sur la viralité de l'opération. Mais j'ai comme un doute...



mercredi 18 mai 2011

La philanthropie 2.0, c'est le don social

Depuis les années que je blogue sur la philanthropie et que je mets de l'avant, sur ce blogue comme dans ma pratique profesionelle, le pouvoir des médias sociaux, j'ai un peu l'impression de voir ce tableau publié par Mashable comme la consécration ultime pour la philanthropie 2.0.

C'était de la science fiction il y a quelques années, c'est aujourd'hui un fait reconnu: les médias sociaux favorisent la levée de fonds. Pourquoi je donne? parceque ems amis me le demandent (gentiment). Vous voulez plus de dons? Il est donc plus que temps d'adopter les médias sociaux et de permettre aux internautes de s'approprier vore cause. Voyez plutôt, et je doute qu'aprés ca on puisse encore demeurer sceptique...




lundi 16 mai 2011

Nudity for charity, really?

En général, j'aime bien les initiatives originales, et même un peu osées. Avec cette initiative nudityforcharity (NSFW) par contre j'ai comme un doute.

Le principe est simple: n'importe qui peut s'inscrire, et annoncer le montant qu'il souhaite voir donné à une cause particulière... avant de montrer des photos de soi, nu(e). Sur le papier l'idée est excellente: elle joue sur le fait que les images de nudité sont les plus courrues sur le web, et entre nous, et sur le coté fantasmatoire de voir son prochain nu (allez, pas la peine de faire les innocents, vous voyez de quoi je parle)

Par contre, je suis peut-être trop conservateur, mais j'ai comme un doute sur la moralité de l'opération.


J'ai peut-être aussi l'esprit mal placé, mais il me semble que le site montre deux types de profils: les gens qui postent une demande de don, et ceux dont la demande a été exaucée, et qui ouvrent l'accés à leurs photos dénudées. Quelque chose me dit que ce sont ces dernières qui sont le plus visionnées. Ca serait tellement facile de se faire de l'argent sur le dos des causes en ouvrant le site à la pub...

Une question d'éthique
Je me demande en fait jusqu'où on peut aller. Et si je lancais moi, demain matin, un site sur le même principe mais qui pousse le concept un peu plus loin: "donnez quelques dollars à une cause et je vous mets une vidéo porno". Ca serait toujours de la levée de fonds, d'accord, mais est-ce que ca serait toujours de la philanthropie? Est-ce que je peux demander des choses dégradantes pour faire le bien? Entendons-nous, les photos de nu ne sont pas en soi dégradantes, mais il se trouve que celles qui sont sur le site justement sont un peu limite. D'accord le projet a été lancé par un étudiant, mais les premières causes ont levé 20 à 25$ pour voir des photos de filles vraiment trés jeunes...

Ou alors on joue la carte du cynisme le plus absolu: OK, on a compris que l'internaute voulait voir du monde à poil. On va lui en donner, mais pour ca, il faudra qu'il donne de l'argent à une bonne cause. Pas sur...
Je suis trop conservateur?

MAJ: il semble que je n'ai pas été le seul à trouver cette opération limite: le site à été "débranché" aujourd'hui. SD

dimanche 15 mai 2011

Facebook pour les collectes de sang



L'idée vient du postulat de vase selon lequel en cas d'urgence, il est important de localiser des donors des différents groupes sanguins. C'est pourquoi le centre israélien Natal, a lancé cette opération sur facebook.
Le concept est brillant. Tout est expliqué dans la vidéo, rien à dire, juste un mot: bravo!
Je ne serai pas étonné de voir l'opération faire des petits dans d'autres pays.

vendredi 6 mai 2011

Aidvertising - Buckle up - sécurité routière




Voici une utilisation brillante de l'actualité.
C'est drole, c'est pertinent, rapide, et avec un petit gout d'un politically correct.
Et non ce n'est pas (vraiment) tourné par le service d'information des navy Seals ;-)
Bravo.

dimanche 1 mai 2011

Aprés les réfugiés climatiques, les réfugiés atomiques




On connaissait déjà les réfugiés politiques. Puis sont apparrus les réfugiés climatiques, contraints à l'exil pour cause de sécheresse, d'inondation, ou de montée des eaux. Le phénomène est tellement prévisible que certains ont déjà créé des cartes interactives simulant l'augmentation du niveau des mers du monde. Mais la crise japonaise de Fukushima vient de mettre à jour un nouveau phénomène, celui des réfugiés atomiques.


Aujourd'hui, ce sont déjà des dizaines de milliers de personnes de la préfecture de Fukushima qui ont été contraintes à l'exil. Ceux qui vivaient dans un rayon de 20 km de la centrale, doivent être en possession d'un certificat de non-radiation, ou subir un test de radiation. Montrer ce certificat de non-radiation est devenu indispensable pour être accepté dans un des centres d'évacuation. Ces réfugiés atomiques font peur dans l'ensemble du pays, et ce certificat pourrait aussi rassurer ceux qui entrent en contact avec eux (du moins c'est ce que dit le gouvernement).

On estime aujourd'hui que des habitants des régions voisines immédiates pourraient également être contraints à quitter leur territoire pour raisons de sécurité. Si le rayon d'exclusion passait de 20 à 30 Km, c'est prés d'1,5 millions de personnes pourraient être concernées... dans un premier temps. Car si on considère qu'au moment de l'explosion le gouvernement américain a demandé à ses ressortissants de quitter la zone sur un rayon de 80 Km de la centrale nucléaire, le gouvernement japonais pourrait se mettre à demander à tous ses habitants de quitter la même superficie, celà reviendrait à 5 millions de réfugiés atomiques.

Messieurs du Haut Commissariat des Réfugiés des Nations Unies, vous allez devoir vous pencher sur la création d'un nouveau statut... Et sachant qu'il existe 442 réacteurs nucléaires dans le monde, (dont certains en état avancé de délabrement), il se pourrait aussi que ce statut soit nécessaire avant longtemps. Il se pourrait même que les prochains réfugiés climatiques fassent comme les nuages radioactifs, et qu'ils traversent les frontières eux aussi. Comment réagiront les pays frontaliers? Quelles mesure appliquer pour mesurer, de manière harmonisée la radioactivité des individus?
Si ca devait arriver, c'est peut-être l'OMS qui sera concernée... Un chose est sure, le phénomène des réfugiés atomiques ne fait que commencer.