jeudi 29 novembre 2007

Le réseau social de la philanthropie est né

A l'heure où les réseaux sociaux font parler d'eux sur toutes les ondes, il était normal que le phénomène touche également le domaine de la philanthropie. Il y avait déjà des groupes en faveur des droits de l'homme, ou de la paix dans les réseaux sociaux existants, mais voici maintenant un réseau entièrement dédié à ces problématiques.

C'est le réseau The Community.com qui a ouvert ses portes cette semaine. Comme tous les réseaux, on peut y adhérer gratuitement, et se retrouver "amis" avec le Dalai Lama , Jimmy Carter, Desmond Tutu ou Rigoberta Menchu... Bon, ils ne seront peut-être pas souvent online sur le réseau, mais ca me semble tout de même un bon moyen de rencontrer des gens animés par les mêmes préoccupations et venant du monde entier.

Ce réseau est une initiative d'un regroupement de Prix Nobel de la paix listés ici, et de plusieurs organismes de défense des droits de l'homme tels que Amnesty international, Artists for Amnesty international, equal acess, ou encore le Global security Institute. Il ne s'agit encore que d'une version béta qui laisse place à l'amélioration, mais l'initiative vaut la peine d'être soulignée, et surveillée de prés.

vendredi 23 novembre 2007

La tactique du pixel humanitaire

La section américaine d'Amnesty international a adopté la tactique du pixel humanitaire ici.
L'idée, devenue un classique du genre, est d'offrir à l'internaute un pixel de l'image contre sa signature. Au fur et à mesure des contributions, l'image devient de moins en moins nette, symbolisant la disparition de l'horreur.

Bien évidemment la campagne est virale, et permet à AI de vous tenir au courant du développement de cette campagne... et d'autres. Ils vous proposent aussi de donner de l'argent, d'acheter un tee-shirt afin de porter les couleurs de la campagne, ou encore, ce qui est également de plus en plus courant, un badge électronique. Il s'agit d'une petite image avec un hyperlien que l'on peut mettre sur son blogue, sa page myspace, son site web...

Voici une campagne simple, efficace et gratuite pour faire entendre sa voix, n'hésitez pas à aller voir leur minsite tearitdown.org. En plus d'être utile, l'esthétique est très soignée, et même la musique (ou disons plutôt le son) est étudiée pour rajouter à l'ambiance générale.

J'avais déjà parlé dans un article précédant d'une opération similaire pour Oxfam. D'autres apparaitront certainement encore dans un avenir proche.

Il serait intéressant pour une ONG de revisiter ce concept du pixel humanitaire en réalisant le concept inverse. Plutôt que de disparaitre, le pixel apparaitrait sur un écran initialement noir pour que se forme l'image du résultat que poursuit l'ONG. Il y aurait une dimension nouvelle de curiosité. Et on aurait l'impression de construire quelque chose plutôt que de détruire. Moi je préfère une lutte positive que négative, mais c'est peut-être parce que je suis un incorrigible optimiste...

jeudi 22 novembre 2007

Un petit plaisir coupable


Je suis heureux d'annoncer que mon article de la semaine dernière sur l'opération one laptop per child a été adopté et repris par le magazine francais Newzy.fr, dans la section développement durable: ici. Ils ont quand même une newsletter distribuée à 450 000 personnes.

C'est toujours un bonheur de constater que nos textes sont appréciés, partagés, diffusés. Et au delà du plaisir égoiste, je me dis surtout que c'est l'intérêt pour toutes ces opérations généreuses, altruistes et progressistes qui augmente et se développe un peu partout.

Je suis peut-être d'un optimisme maladif, mais je suis convaincu que ces projets sont d'excellents ambassadeurs de la philanthropie.

mardi 20 novembre 2007

Journée mondiale de l'enfance


Le 20 novembre marque l'anniversaire de la signature en 1989 de la Convention des droits relatifs aux enfants, ratifiée par 192 pays membres de l'ONU. Plusieurs organismes militants pour la protection des enfants et de leurs droits profitent souvent de cette journée pour faire des annonces, lancer de nouvelles campagnes ou sensibiliser les médias avec de nouveaux chiffres. On pense souvent à tort que la situation des enfants n'est déplorable que dans les pays lointains et miséreux. C'est ne pas se préoccuper de la poutre que nous avons dans l'oeil.

Aujourd'hui, j'attire l'attention sur la Fondation Marie Vincent qui "
vient en aide aux enfants québécois de moins de 12 ans qui sont victimes de maltraitance, et plus particulièrement d’agression sexuelle." Il y a quelques années j'avais travaillé sur leurs campagnes de sensibilisation et depuis je suis resté attaché àa la cause autant qu'à l'organisme.

La Fondation rappelle des statistiques troublantes, qui bien que purement québécoises, me paraissent révélatrices à la fois d'une tendance occidentale et de ce qu'il se passe (encore) dans les pays soi-disant développés:
  • 14 % des adultes québécois auraient été agressés sexuellement avant l’âge de dix-huit ans.
  • 25 % des adultes québécois affirment connaître une ou plusieurs personnes qui ont été agressées dans leur enfance.
  • 18 % des filles et 10 % des garçons sont victimes d’agression sexuelle.
  • Moins de 36 % des organismes peuvent offrir des services d’aide directe aux enfants de moins de douze ans.
  • 87 % des intervenants ont identifié des besoins dans le développement des pratiques pour les services d’aide.
Vous vous rendez compte? 18% des filles? Moi j'ai une petite fille qui va à la garderie. Dans son groupe de 10 enfants, elles sont 5 filles, et je les connais toutes par leur prénom. Parmi elles, il y en aurait statistiquement une qui se ferait agresser... Je ne sais pas vous, mais moi cette pensée m'est insupportable. Songez à l'équipe de sport de vos enfants, à leur classe, à leur amis dans la rue et souvenez-vous de cette statistique, et vous me direz ensuite si vous n'avez pas le gout de faire quelquechose. Moi quand j'y pense, je suis heureux que des organismes comme la Fondation Marie Vincent existent et agissent.

Allez voir leur site, (il est trés beau et bien fait en plus), et soutenez les, leur travaille en vaut la peine.

lundi 19 novembre 2007

Ma découverte du week-end

Comme toutes les fins de semaine, ou presque, je suis allé m'acheter mon journal. Une fois au kiosque, je m'attarde un peu dans la section magazines et je tombe sur NEED Magazine. Un nouveau magazine américain dédié à l'humanitaire (3 numéros sortis). Leur accroche c'est: "Nous ne sommes pas ici pour sauver le monde mais pour raconter les histoires de ceux qui le sauvent."

J'ai trouvé ca génial. Je l'ai acheté, et j'y ai trouvé de magnifiques images et des textes porteurs d'espoir. Ils parlent d'enfants obligés à travailler dans des fabriques de tapis au Népal, mais qui sont pris en charge par une ONG, ou encore du témoignage d'un travailleur social pakistanais, et je n'ai pas tout lu encore... Ce n'est pas du tout misérabiliste, au contraire, c'est toujours la solution et son aspect positifs qui sont soulignés. Lire ce magazine, c'est un peu comme réaliser que chacun peut améliorer le monde, à sa manière, petit bout par petit bout. On choisit un endroit, et selon nos envies, et nos compétences, on agit, on fait un peu de ménage.
C'est aussi simple que ca la philanthropie. Ca commence par un peu de bon vouloir, et trés vite on se rends compte que les moyens existent et que des communautés sont déjà en place pour s'attaquer au même problème, il suffit de les rejoindre.

NEED Magazine a son site web, sa page myspace, qui les relie avec d'autres ONG, et chacun peut soumissionner pour écrire ses articles. Que la philanthropie se retrouve dans un magazine plutôt luxueux, et dans un univers quasiment sans pub, me fait réaliser qu'il y a une tendance, un intérêt de plus en plus marqué de la part du public, pour être informer des injustices de notre village global et d'avoir accès aux moyens pour y remédier. Mon blogue s'inscrit assurément dans cette tendance et je suis heureux de la partager avec des gens comme NEED magazine.

Pour leur prouver mon soutien, je leur offre modestement un peu d'espace publicitaire sur mon blogue (colonne de droite) pour y héberger gracieusement leur bannière, comme je me suis engagé à le faire pour certains annonceurs ici.

jeudi 15 novembre 2007

Amnesty International corrige la langue de bois



Voici quelques exécutions bien senties d'une campagne espagnole pour Amnesty International. Le fait de mettre dans la bouche de ces dirigeants les mots que l'on aimerait les entendre nous dire frappe l'imaginaire et nous incite à les pousser à faire ce que les principes élémentaires des droits de l'homme commandent.

Le président Poutine dit: "Personne ne mourra dans mon pays pour avoir utilisé son droit à la libre expression."

Le président Georges Bush, lui, affirme: "La prison de Guantanamo est illégale,elle doit fermer ses portes au plus vite."

Et le président iranien Ahmadinejad : "Aucune femme ne sera plus jamais lapidée dans mon pays."

Un regret: l'adresse internet thepowerofyourvoice.org inscrite sur les annonces ne fonctionne pas (encore?).

Amnesty demeure ici fidèle à sa tradition de dénonciation des atteintes aux droits de l'homme et à son appel à la participation collective en envoyant des pétitions pour faire plier les dirigeants des pays incriminés. D'autres campagnes d'Amnistie ici.

Crédits:
Agence: Contrapunto, Madrid
Via: Ads of the world

mercredi 14 novembre 2007

Le Sommet du Millénaire et les enfants



Comme je l'annonçais ici, , je suis allé la semaine dernière à la deuxième édition du Sommet du Millénaire de Montréal. J'y ai assisté à quelques conférences, notamment celles de Cherie Booth Blair, et celle de Michael Douglas. Ce dernier nous a fait un parallèle entre l'évolution de sa vie personnelle et celle de l'industrie du nucléaire dont il est l'un des farouches adversaires.

Cherie Booth Blair est de son coté trés impliquée dans la lutte contre la pauvreté des enfants puisqu'elle est présidente de l'ONG Bernardo's. Cet organisme britannique travaille à l'amélioration des conditions de vie des enfants dans le monde et s'est fixé comme ambition de supprimer la pauvreté des enfants d'ici 2020.

Son discours, au ton militant, était étayé de plusieurs chiffres qui font froid dans le dos mais qu'il est bon de répéter. Elle mentionnait notamment que le trafic d'enfant existait toujours et qu'il concernait plus d'un million d'enfants! 218 millions d'enfants travaillent pour gagner une bouchée de pain. Et parmi eux, 171 millions effectuent une tache considérée comme dangereuse. 171 million, pour mettre les choses en perspective, c'est l'équivalent de 3,5 fois la population britannique quand même!

Par ailleurs, 400 millions d'enfants n'ont pas accès à l'eau potable dans le monde, c'est plus que la population des Etats Unis! Plus de 5000 enfants meurent CHAQUE JOUR à cause de l'eau non potable. Chaque jour... Le temps de lire ces quelques lignes et des dizaines ont dééjà disparus! Je mentionnais ici une initiative pour y remédier il y a quelques mois.

Dans la plupart des pays où l'eau n'est pas accessible facilement, il faut savoir que ce sont les petites fillles qui sont chargées d'aller au puit et de ramener l'eau à la maison. Et pendant qu'elle s'acquittent de cette pénible tâche, elles ne vont pas à l'école. Selon l'OMS, chaque dollar investit dans l'accès à l'eau correspond à 8$ d'augmentation de la productivité. Et selon l'adage: "Éduquez un garçon et vous éduquerez un individu, mais éduquez une fille et vous éduquerez une famille."
Ce problème me tient à coeurau point où j'avais ouvert mon blogue avec une belle campagne sur le sujet de l'éducation des filles ici.

Une des solutions proposées pour parvenir aux objectifs de Bernardo's réside dans le commerce équitable qui redonne vie à certains villages par la création d'écoles notamment. Car le travail des enfants, le phénomène des enfants soldats et la non scolarisation des enfants ont tous la même cause: la pauvreté. Remédier à la pauvreté dans ces pays, c'est régler tous ces problèmes d'un seul coup. Militer, partager ces chiffres et discuter des moyens existants pour améliorer le sort de ces millions d'enfants était le but de ce Sommet. Constater que ces sujets tiennent à cœur de tellement de monde constitue déjà une touche d'espoir notable.



Crédit photos: Martin Lassalle

lundi 12 novembre 2007

Un ordinateur portable pour tous les enfants du monde




Les ordinateurs à 100$ du projet One laptop per child fondé par Nicolas Negroponte, sont en production depuis cette semaine dans une usine de Quanta en Chine.

Le projet philanthropique ambitieux est de fournir aux enfants des pays en voix de développement l'accès à la technologie moderne à faible cout. L'Uruguay en a déjà commandé 100 000. Le cout n'est pas encore de 100$ mais de 188(ce qui demeure appréciable) mais l'organisme promet des baisses significatives au cours de l'année 2008. La Mongolie pourrait être le prochain pays participant. Il semble que pour être rentable, cette ONG devrait distribuer 3 millions de ces ordinateurs à 100$.

A l'occasion de la mise en chantier de ce projet lancé il y a 5 ans maintenant, l'organisme sans but lucratif One laptop per child (un ordinateur portable par enfant) propose durant les deux prochaines semaines une promotion "Donnez-en un, recevez-en un", pour les résidents américains et canadiens. En faisant un don de la valeur de deux ordinateurs (399$), l'un va à un enfant d'un pays émergent, et l'autre chez vous, avant les fêtes. La moitié du don (199$) est déductible d'impots.
L'initiative de fournir des ordinateurs aux enfants pauvres me parait des plus louables. Certains se posent des questions éthiques à ce sujet, comme de savoir si on n'augmente pas le risque de voir se propager la culture mondialiste. Les outils de communication, d'accès à la culture, mondiale ou locale, ainsi que la tendance générale au "user generated content" permettra à tous les utilisateurs de ces ordinateurs XO de développer leur savoir-faire et leur faire-savoir sur internet.
Par ailleurs, miser sur l'enfance et l'éducation, est aujourd'hui reconnu comme le moyen le plus efficace d'investir dans une stratégie de développement durable.

D'autres images de l'ordinateur ici.

jeudi 8 novembre 2007

Sommet du millénaire à Montréal


Aujourd'hui et demain se tient le Sommet du Millénaire, sous l'égide des Nations Unies et de leur programme "Les objectifs du millénaire pour le développement".
Cette année l'emphase est mise sur les enfants avec des thèmes tels que : "Survie des enfants", ou encore "Enfants et conflits armés".

Des conférenciers issus du monde des artistes ou de la politique, tels que l'archevêque Desmond Tutu, Mia Farrow, Cherie Booth Blair, Tim Robbins ou Ishmael Beah seront présents afin de partager leur vision, de sensibiliser l'opinion et de lancer de nouvelles idées. Les grandes ONG et organismes philanthropiques telles que l'UNICEF ou la Fondation Lucie et André Chagnon, tous deux trés actifs auprés des enfants, y participeront également.

L'acteur-humoriste-cinéaste Patrick Huard, porte parole de l'évènement pour la deuxième année consécutive essaie de lancer une initiative ambitieuse grâce à laquelle on pourrait prélever directement 1% des salaires pour être versés à des causes sociales et humanitaires. Que pensez-vous de cette idée?

La première journée de ce sommet est sur invitation seulement, mais la deuxième est ouverte au grand public. Je vais m'efforcer d'y aller, et de partager différentes idées sur la philanthropie moderne, comment y prendre part, comment l'améliorer, et comment la diffuser autour de nous. Ce genre d'évènement prouve combien la philanthropie et l'humanitaire sont des valeurs solides et largement répandues, mais qu'il convient de fédérer.


Dessin: Wozniack

mardi 6 novembre 2007

La fontaine de pierres franchit l'océan

Les amateurs de musique latino et ethnique, ainsi que les agitateurs de consciences sociales connaissent bien le site espagnol radiochango.com. Les autres, allez vite le découvrir, il vaut vraiment le détour et il est publié en 5 langues, dont le francais. Vous y découvrirez des groupes de musique qui sortent des sentiers battus, et qui vous dérouilleront les rotules...

Le site, comme le fait souvent la musique, dénonce aussi les injustices et favorise l'entraide et la solidarité sociale. Des valeurs que je partage aussi, notamment dans les pages de ce blogue. Et pour prouver que cette communauté d'intérêts est réelle, je suis fier de vous annoncer que j'ai écrit leur éditorial du mois de Novembre pour la section francophone. Vous pourrez le lire ici.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur radiochango, ils se présentent eux-mêmes ici.

Le web est un outil extraordinaire de diffusion et de partage des idées, en voici une preuve de plus. Je suis convaincu que les valeurs philanthropiques qui m'animent sont largement répandues mais qu'elles ne sont pas encore fédérées, mais celà viendra. Une pierre à la fois. Ce blogue y contribue déjà. N'hésitez pas à y amener votre propre pierre...

(Dessin de W oznia k - SCORBUT)

lundi 5 novembre 2007

Le financement de nos hopitaux

Vendredi dernier, j'étais invité au gala annuel de la Fondation de l'Hopital du Sacré Coeur de Montréal. La Fondation célébrait en grande pompe les résultats de sa campagne de financement. Les objectifs ambitieux de la campagne 2005-2009 de 35 millions de dollars ont d'ores et déjà été dépassés, et les évènements de levées de fonds se poursuivent.

Dans un premier temps, on ne peut que se féliciter de constater un tel succés. Ca fait plaisir de voir que les gens sont sensibles à la cause et que le don demeure une valeur solidement ancrée dans la société.

Pourtant je n'arrive pas à m'empêcher de me dire qu'il y a quelque chose d'anormal là-dessous. Un hôpital ne devrait pas avoir besoin de faire appel à la charité publique pour fonctionner correctement. C'est bien pour ça que je paie des impots non? Hé bien non! Pas du tout.
En fait, je réalise même que ce 35 million est une goutte d'eau si je le compare au budget du ministère de la santé du Québec qui est de 23,8 milliards de dollars pour 2007-2008. Le chiffre a beau être en hausse constante depuis des années, il a beau représenter prés de la moité du budget total du gouvernement, et la moitié de cette dotation a beau se concentrer sur les hôpitaux, il semble que cela soit loin de suffire à nos établissements de santé pour fonctionner.

La fondation constitue d'ailleurs bien plus qu'un simple outil de fonctionnement. Elle est aussi un levier formidable, car les fonds amassés permettent d'aller négocier avec le gouvernement d'autres financements sur la base des partenariats publics-privés. Et c'est ainsi que certaines ailes des hôpitaux modernes portent le nom de leurs plus généreux donateurs, comme pour les universités ou, dans une autre mesure, comme pour les stades. Inutile ensuite de se demander si la santé est une industrie comme les autres. Ses couts exorbitants, et leur inéluctable croissance, rangent la santé, qu'on le veuille ou non, parmi la longue liste des domaines soumis à la loi du marché. Les Fondations, dans ce contexte, permettent de palier au manque de moyens du gouvernement. Plus les fondations seront efficaces dans leurs levées de fonds, plus notre système de santé aura une chance de supporter la comparaison internationale, et surtout de répondre aux besoins de la population.

Vue sous cet angle, la philanthropie n'est plus un luxe, elle devient une nécessité...