samedi 11 juin 2011

J'arrête la Fontaine de pierres




Ceci est le dernier billet de la Fontaine de pierre. La Fontaine n'est pas tarie, elle change de place... et de vocation. Voici quelques explications.


Si vous me lisez régulièrement, vous avez surement remarqué que j'aborde de plus en plus dans ce blogue des thématiques qui dépassent de beaucoup la philanthropie 2.0. Il faut dire que depuis que j'ai ouvert ce blogue, il y a presque 5 ans jours pour jours, les choses ont bien évolué. Alors qu'à l'époque j'ouvrais un blogue pour comprendre pourquoi les experts du web parlaient de la blogosphère avec des trémollos dans la voix, il se trouve que j'ai pris la piqure du web. Je n'ai jamais arrété de bloguer malgré les changements professionnels, au contraire, j'ai multiplié mes blogues. Non seulement j'ai compris les experts du web, mais je suis rentré dans leurs rangs: le web est devenu mon métier. En 5 ans, je suis passé du stade d'amateur à celui de profesionnel, mon blogue devait refléter ce changement.



Aujourd'hui l'essentiel de mes activités (professionnelles) est d'élaborer des stratégies interactives pour de grandes entreprises, des médias, des start-ups et des organismes gouvernementaux. Je me retrouve confronté à des enjeux qui dépassent (de loin) ceux de la philanthropie. Aussi je voulais pouvoir continuer de parler de (tout) ce qui m'intéresse sans contrainte. M'imposer une ligne éditoriale philanthropique me coupe trop souvent de certains billets que j'aimerais parfois écrire. Des billets plus personnels, ou plus marketing, ou spécifiques à certaines industries que je connais plus que d'autres pour les fréquenter de trés prés, comme celle des médias avec mon expérience de directeur des communications interactives chez Radio-canada. Je veux aussi pouvoir écrire sur mes réflexions plus orientées vers la philosophie du web plutôt que vers des tactiques marketing pures et dures.



J'en ai conclu que je devais avoir une nouvelle plateforme, plus fidèle à mes centres d'intérêts, à leur diversité, et plus proche des mes centres d'intérêts quotidiens

Ca faisait aussi longtemps que j'avais atteint les limites de blogspot et que Wordpress me tendait les bras. Enfin, parceque je travaille beaucoup avec des anglophones, j'avais envie de bloguer (aussi) en anglais, pas systématiquement, mais quand ca me chantera, suite à mes lectures du Wired ou de la HBR par exemple.


Alors tout ca pour dire que la Fontaine de pierres s'arrête ici (du moins pour l'instant). Le contenu va rester là jusqu'à ce que monsieur Google en décide autrement… ou je que je trouve une bon concept pour faire survivre ce blogue. J'ai bien une ou deux idées derrière la tête mais c'est encore embryonnaire… affaire à suivre.


Pour la suite (car vous avez compris que je souhaite continuer d'écrire), vous me trouverez sur mon nouveau blogue: Überwe. C'est sur ce nouveau site que je vous invite à me rejoindre pour y retrouver l'ensemble de mes présences web.


Pour autant, je voulais continuer de bloguer sur la philanthropie et les causes sociétales (on en se refait pas). Mais j'ai choisi de n'écrire sur ce sujet que sur mon blogue aid'vertising, chez mes amis du portail Youphil. Je vais aussi continuer d'écrire pour le Longboard Montréal, pour assouvir ma passion de tripeux des nouvelles technologies. Ces deux blogues auront leur fenêtre sur Überwe. Le blogue Überwe est donc l'endroit où vous pourrez retrouver l'ensemble de mes autres présences web.


Selon vos intérêts, vous pouvez me suivre sur Youphil pour la philanthropie seulement, sur le Longboard pour les nouvelles technologies, ou sur Überwe pour tout cela ET mes réflexions et analyses plus poussées sur le monde de l'innovation web.


Ce n'est pas une révolution, juste une réorganisation de ma présence web. Merci de m'avoir suivi toutes ces années. Si j'ai continué aussi à longtemps à bloguer, c'est surtout pour vous et grace à vous lecteurs réguliers, occasionnels, touristes du web, professionnels de la philanthropie, amis blogueurs et amis tout court. C'est la fin d'une étape, mais c'est aussi et surtout le début d'une autre. Rejoignez-moi sur Überwe pour la suite de mes aventures. Le site est encore en version béta, pas totalement terminé, (il y a donc encore quelques gravats par terre), mais vous aurez une bonne idée du produit final, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez...


lundi 30 mai 2011

Panorama des campagnes contre les textos au volant

C'est probablement un signe des temps mais les campagnes sociétales contre les textos au volant sont de plus en plus nombreuses. En voici quelques exemples, qui s'adressent à différents publics, sur différentes tonalités.


Celle-ci, la dernière que j'ai croisé sur le web, et qui en fait trop à mon gout s'adresse de toute évidence aux jeunes pères de famille, par la ville de Miami. Je sais pas vous, mais il me semble que les campagnes sociétales dont le but est de faire changer les comportements devraient assez logiquement se terminer sur une note positive, pas sur une idée dépressive que je vais vouloir oublier au plus vite... non?




J'aime mieux cette version à la fois humoristique et pédagogique: elle parle assurément aux jeunes.



Par opposition, voici ce qui se fait contre les textos au volant au Québec dans deux anonces récentes. A noter qu'on ne s'adresse pas spécifiquement aux ados ici, mais plus aux professionnels adultes, ces gens toujours pressés, toujours pour de bonnes raisons, raisons professionnelles ou sentimentales...






Voici maintenant une avenue plus rarement explorée: le webdocumentaire commandité. Le commanditaire est ici en toute logique l'opérateur téléphonique AT&T.



Le documentaire venait (en 2010) accompagné d'une campagne de messages épurés de 15 secondes comme celui-ci.




Ensuite pour parler aux jeunes, on a souvent tendance à montrer les images choc, celles qui font mal, et qui montrent la vérité criante. Voici un exemple, assez soft:



Le panorama ne serait pas complet si on allait pas faire un tour du coté des britanniques, qui comme toujours ont la palme du message insoutenable. c'est une (longue) fiction sur laquelle rien n'est dissimulé. C'est long longtemps, même le son n'épargne rien. Ames sensibles s'abstenir, une parfaite illustration du shockvertising.





A mon avis la prochaine tendance sera de lier ces messages vidéos à des campagnes sur les médias sociaux. D'ailleurs, tiens mais je rève ou la sécurité routière francaise n'a pas (encore) de page facebook? Incroyable...

vendredi 20 mai 2011

Aidvertising - nouvelle campagne sécurité routière québécoise




Encore une pièce de la SAAQ, dont j'avais déjà parlé ici. La Société d'Assurance Automobile du Québec nous offre une nouvelle pièce de pub qui tape... et qui fait mal. On nous ressort encore la bonne vieille recette: on parle aux jeunes alors il faut les choquer. Magnifique réalisation... pour ceux qui aiment le sang et les larmes. Maintenant il me semble qu'on a essayé de jouer la carte du shockvertising, mais pas trop non plus. Moralité: on est un peu choquant, mais sans plus, mais on est loin des standarts britanniques. Selon moi, on y va all the way, ou pas du tout, mais là, ca ressemble un peu rop à de la demi-mesure...


Ca passerait à la télé, je trouverait ca horrible, mais comme on a ici eu le réflexe de créer une production plus longue dédiée à youtube (en tablant sur le miraculeux et non moins célèbre effet viral du Docteur Midiasucio), ca passe un peu mieux. J'ai dit un peu...


Je suis toujours étonné de constater à quel point la croyance que les jeunes vont trouver ce genre de spot nouveau et efficcace, et donc se le partager est tenace. Au moins, avec youtube, on sera vite fixés sur la viralité de l'opération. Mais j'ai comme un doute...



mercredi 18 mai 2011

La philanthropie 2.0, c'est le don social

Depuis les années que je blogue sur la philanthropie et que je mets de l'avant, sur ce blogue comme dans ma pratique profesionelle, le pouvoir des médias sociaux, j'ai un peu l'impression de voir ce tableau publié par Mashable comme la consécration ultime pour la philanthropie 2.0.

C'était de la science fiction il y a quelques années, c'est aujourd'hui un fait reconnu: les médias sociaux favorisent la levée de fonds. Pourquoi je donne? parceque ems amis me le demandent (gentiment). Vous voulez plus de dons? Il est donc plus que temps d'adopter les médias sociaux et de permettre aux internautes de s'approprier vore cause. Voyez plutôt, et je doute qu'aprés ca on puisse encore demeurer sceptique...




lundi 16 mai 2011

Nudity for charity, really?

En général, j'aime bien les initiatives originales, et même un peu osées. Avec cette initiative nudityforcharity (NSFW) par contre j'ai comme un doute.

Le principe est simple: n'importe qui peut s'inscrire, et annoncer le montant qu'il souhaite voir donné à une cause particulière... avant de montrer des photos de soi, nu(e). Sur le papier l'idée est excellente: elle joue sur le fait que les images de nudité sont les plus courrues sur le web, et entre nous, et sur le coté fantasmatoire de voir son prochain nu (allez, pas la peine de faire les innocents, vous voyez de quoi je parle)

Par contre, je suis peut-être trop conservateur, mais j'ai comme un doute sur la moralité de l'opération.


J'ai peut-être aussi l'esprit mal placé, mais il me semble que le site montre deux types de profils: les gens qui postent une demande de don, et ceux dont la demande a été exaucée, et qui ouvrent l'accés à leurs photos dénudées. Quelque chose me dit que ce sont ces dernières qui sont le plus visionnées. Ca serait tellement facile de se faire de l'argent sur le dos des causes en ouvrant le site à la pub...

Une question d'éthique
Je me demande en fait jusqu'où on peut aller. Et si je lancais moi, demain matin, un site sur le même principe mais qui pousse le concept un peu plus loin: "donnez quelques dollars à une cause et je vous mets une vidéo porno". Ca serait toujours de la levée de fonds, d'accord, mais est-ce que ca serait toujours de la philanthropie? Est-ce que je peux demander des choses dégradantes pour faire le bien? Entendons-nous, les photos de nu ne sont pas en soi dégradantes, mais il se trouve que celles qui sont sur le site justement sont un peu limite. D'accord le projet a été lancé par un étudiant, mais les premières causes ont levé 20 à 25$ pour voir des photos de filles vraiment trés jeunes...

Ou alors on joue la carte du cynisme le plus absolu: OK, on a compris que l'internaute voulait voir du monde à poil. On va lui en donner, mais pour ca, il faudra qu'il donne de l'argent à une bonne cause. Pas sur...
Je suis trop conservateur?

MAJ: il semble que je n'ai pas été le seul à trouver cette opération limite: le site à été "débranché" aujourd'hui. SD

dimanche 15 mai 2011

Facebook pour les collectes de sang



L'idée vient du postulat de vase selon lequel en cas d'urgence, il est important de localiser des donors des différents groupes sanguins. C'est pourquoi le centre israélien Natal, a lancé cette opération sur facebook.
Le concept est brillant. Tout est expliqué dans la vidéo, rien à dire, juste un mot: bravo!
Je ne serai pas étonné de voir l'opération faire des petits dans d'autres pays.

vendredi 6 mai 2011

Aidvertising - Buckle up - sécurité routière




Voici une utilisation brillante de l'actualité.
C'est drole, c'est pertinent, rapide, et avec un petit gout d'un politically correct.
Et non ce n'est pas (vraiment) tourné par le service d'information des navy Seals ;-)
Bravo.

dimanche 1 mai 2011

Aprés les réfugiés climatiques, les réfugiés atomiques




On connaissait déjà les réfugiés politiques. Puis sont apparrus les réfugiés climatiques, contraints à l'exil pour cause de sécheresse, d'inondation, ou de montée des eaux. Le phénomène est tellement prévisible que certains ont déjà créé des cartes interactives simulant l'augmentation du niveau des mers du monde. Mais la crise japonaise de Fukushima vient de mettre à jour un nouveau phénomène, celui des réfugiés atomiques.


Aujourd'hui, ce sont déjà des dizaines de milliers de personnes de la préfecture de Fukushima qui ont été contraintes à l'exil. Ceux qui vivaient dans un rayon de 20 km de la centrale, doivent être en possession d'un certificat de non-radiation, ou subir un test de radiation. Montrer ce certificat de non-radiation est devenu indispensable pour être accepté dans un des centres d'évacuation. Ces réfugiés atomiques font peur dans l'ensemble du pays, et ce certificat pourrait aussi rassurer ceux qui entrent en contact avec eux (du moins c'est ce que dit le gouvernement).

On estime aujourd'hui que des habitants des régions voisines immédiates pourraient également être contraints à quitter leur territoire pour raisons de sécurité. Si le rayon d'exclusion passait de 20 à 30 Km, c'est prés d'1,5 millions de personnes pourraient être concernées... dans un premier temps. Car si on considère qu'au moment de l'explosion le gouvernement américain a demandé à ses ressortissants de quitter la zone sur un rayon de 80 Km de la centrale nucléaire, le gouvernement japonais pourrait se mettre à demander à tous ses habitants de quitter la même superficie, celà reviendrait à 5 millions de réfugiés atomiques.

Messieurs du Haut Commissariat des Réfugiés des Nations Unies, vous allez devoir vous pencher sur la création d'un nouveau statut... Et sachant qu'il existe 442 réacteurs nucléaires dans le monde, (dont certains en état avancé de délabrement), il se pourrait aussi que ce statut soit nécessaire avant longtemps. Il se pourrait même que les prochains réfugiés climatiques fassent comme les nuages radioactifs, et qu'ils traversent les frontières eux aussi. Comment réagiront les pays frontaliers? Quelles mesure appliquer pour mesurer, de manière harmonisée la radioactivité des individus?
Si ca devait arriver, c'est peut-être l'OMS qui sera concernée... Un chose est sure, le phénomène des réfugiés atomiques ne fait que commencer.


vendredi 29 avril 2011

Enjoy the ride



Ca faisait longtemps que je n'avais pas trippé sur une pub pour la sécurité routière.

Celle ci, venant de Perth en Australie sors des sentiers battus: pas d'hémoglobine, pas de larmes, pas de conjoint déchiqueté, pas même de policier, ni de trace d'accident. On y voit même un requin baleine, c'est vous dire si on a laissé les clichés et les standarts du genre...

Un grand bravo. On ne parle plus juste de sécurité routière, mais on essaie de promouvoir un mode de vie, un système de pensée. Ca me semble beaucoup plus riche et inspirant que de se contenter de m'expliquer que la vitesse tue...

Merci à l'ami Fabien pour le lien.
Et pour le site de la campagne c'est ici: Enjoy the ride

mercredi 27 avril 2011

Je suis en train de devenir végétarien


PETA a souvent été accusée de jouer la carte publicitaire facile des filles nues (pas d'farce!)

Au pays de la pudeur puritaine, cette tactique a eu le double avantage d'attirer les regards des hommes et d'offrir un prétexte aux militants anti-sexisme de se prononcer et de dénoncer l'utilisation abusive des corps dénudés et de la marchandisation de la femme. Ca a bien marché: tout le monde connait désormais PETA, qui milite pour la cause des animaux.

Je dois avouer que je n'ai jamais eu beaucoup d'attirance pour les causes sociétales défendant les animaux. Je trouve que l'on devrait s'occuper des humains d'abord, et que toute cette énergie consacrée aux animaux servirait mieux notre prochain. Je suis comme tout le monde, j'aime bien les petites bêtes moi aussi, mais à choisir, je préfère m'occuper des hommes.

Ce que je trouve interessant avec cette pub (en toute objectivité bien sur), c'est qu'elle met de l'avant (si on peut dire) un mode de consommation, un mode de vie, le végétarianisme, qui est trés à la mode. Je ne suis pas végétarien, (je pencherai plus pour le flexivorisme si on me demandait mon avis), mais il se trouve que pour une fois, aider les animaux en ne les mangeant pas, pourrait bien sauver les hommes aussi (moins de pollution, moins d'engrais pour nourrir les troupeaux, moins d'abattage...)

PETA a le don de jouer sur les cordes sensibles du moment. A l'époque où le débat se portait sur les manteaux de fourrure, PETA était là, aujourd'hui les végétariens sont à la mode, PETA est encore là. Surfer sur l'actualité, c'est aussi une qualité rare en marketing de la cause. Peu la maitrisent autant que PETA.

Ah oui, et pour ceux qui se moquent pas mal du marketing de la cause, mais qui se demandent qui est cette Bonnie-jill Laffin, sa bio est ici.

lundi 25 avril 2011

"C'est quoi le meilleur réseau social Sacha?"

Vous n'avez pas idée du nombre de fois où je me fais poser cette question. Et ca fait des années que ca dure...

Au début, je répondais avec patience (et calme) qu'on ne pouvait pas vraiment poser la question en ces termes. Je répondais qu'il n'existait pas un bon ou un mauvais réseau social, et que tout dépendait des objectifs, et de la stratégie retenue pour les atteindre. Le bon réseau social d'une marque n'est pas forcément le même pour une autre marque, même une concurrente dans la même industrie.
J'expliquais aussi que les médias sociaux ne sont pas des stratégies en soi, pas plus que la télé par exemple, mais qu'ils sont de simples outils qui s'utilisent dans le mix marketing.


Aujourd'hui, j'arrête de répondre avec pédagogie. Je me contente de rigoler.
A ceux qui insistent, je leur demande de booker une bonne heure pour qu'on en parle et qu'on démystifie ces médias sociaux une bonne fois pour toute, pour qu'ils arrêtent de croire tout ce qu'ils lisent dans les journaux (en papier) à propos de twitter et facebook. Si ca ne les tente pas et qu'ils veulent juste une réponse à leur question insensée, j'évoque un réseau social encore inconnu du grand public comme getglue ou Localmind. Là je suis sur que ca amène les questions sur un terrain plus intéressant.

Pourtant la question du meilleur réseau social du moment est révélatrice d'une sorte de malaise au sein de l'industrie marketing: on se rends compte que les technologies évoluent à un tel rythme qu'on risque de rapidement se faire dépasser. Et à force de vouloir rester à la page, on en oublie l'essentiel. On se concentre sur le nouveau phénomène du moment, on veut en être, on veut surtout éviter de rater le train de la prochaine vague (!). Alors à tous ceux qui me demandent quel est le nouveau réseau social qui fera fureur demain, je réponds aujourd'hui que cela n'a aucune importance.

La vérité est que vous avez peur d'être dépassé. Cette peur est légitime car effectivement tout va très vite. Cependant, il est plus sage d'attendre de voir comment se comporte le marché par rapport à un réseau donné et de prendre le temps d'adopter une stratégie pertinente propre à ce réseau plutôt que de foncer tête baissée et de risquer d'avoir à gérer les pots cassés dans un avenir rapproché.

Oui le monde du web évolue rapidement. Mais cette vérité joue en votre faveur.
Un acteur absent des médias sociaux (ou d'un réseau social en particulier) peut rattraper son retard très vite une fois qu'il a la bonne stratégie et qu'il déploie les moyens adaptés pour la réaliser. Il est aussi tout à fait possible que la meilleure stratégie à adopter soit d'ignorer ce réseau social. Il n'y a pas d'obligation à entretenir une présence sur tous les réseaux sociaux.
Sérieux, vous n'êtes pas sur Quora ni sur Jumo? Et bien figurez-vous que ce n'est pas grave!

mercredi 16 mars 2011

22 mars = world water day


Vous saviez qu'il existe une journée mondiale de l'eau?
Cette vidéo de la fondation one drop souligne justement cette journée mondiale de l'eau. Partagez en signe de soutient.
C'est plus que d'actualité...

Quelques fast facts:
  • Près d’un milliard de personnes n’ont pas accès à une quantité suffisante d’eau potable.
  • Au cours du siècle dernier, la population mondiale a triplé, mais la consommation d’eau a été multipliée par sept.
  • Plus d’une personne sur sept au sein de la population mondiale n’a pas accès à de l’eau potable.
  • L’eau contaminée tue plus de 9 000 personnes par jour.
  • Toutes les vingt secondes, un enfant meurt d’une maladie causée par la consommation d’eau potable contaminée.
  • Chaque personne a besoin d’environ 50 litres d’eau potable par jour pour répondre à ses besoins élémentaires.
  • Il faut 10 litres d’eau pour fabriquer une feuille de papier.
  • La production d’un kilogramme de viande nécessite de 5 à 20 fois plus d’eau que celle d’un kilogramme de céréales.
  • L’eau embouteillée peut coûter jusqu’à 10 000 fois plus cher que l’eau du robinet.

jeudi 24 février 2011

Concours vidéos pour les ONG... américaines


Youtube et la Case Foundation incitent les ONG à se faire voir sur le web et à utiliser la vidéo.
Belle initiative.
A quand un tel programme chez dailymotion ou Viméo?
Quelle Fondation francophone pourrait se lancer dans une telle opération?
Merci @brunce pour le lien

mardi 22 février 2011

Je suis un "Enfoiré de blogueur"

J'ai toujours aimé Coluche. Les Restos du Coeur sont probablement la première cause avec laquelle je me suis trouvé en contact. Alors pour moi il est normal de cautionner les "les Enfoirés de blogueurs".
Les restos du coeur repartent cette année à l'assaut des supermarchés en faisant une collecte dans toute la France les 4 et 5 mars prochain. Certes 40 000 bénévoles sont mis à contribution, mais les blogueurs aussi, parrainés par Carrefour et Danone.


Carrefour et Danone? Et bien oui, c'est ca la responsabilité sociale en 2011. Si, comme je le fais ici, vous écrivez un billet à propos de cette opération des Restos du Coeur, Carrefour et Danone s'engagent à offrir 10 repas à l'organisation par billet.

Voici comment ca marche:



Ah mais bien sur ca ne s'arrête pas là:
  • Carrefour et Danone s’engagent à contribuer au bénévolat avec 3000 salariés en renfort pour aider les Restos du Coeur.
  • Aide à l’insertion et mécénat de compétences tout au long de l’année.
  • Opération promotionnelle : du 16 au 22 mars, 1 repas est offert aux Restos pour l’achat de 4 produits Danone. (Objectif d'un million de repas)

  • Ca me rappelle un peu les marques qui incitent à faire un like sur leur page facebook pour donner un peu d'argent à une cause. Je n'aime pas trop la logique de se contenter de demander à l'internaute de liker une page pour montrer son engagement à une cause. Le fameux slacktivisme facile. Par contre ici, et c'est ce qui me plait, on demande quand même un engagement plus important: celui d'écrire un billet. Non seulement c'est plus long, plus demandant mais en plus, on peut imaginer que les blogueurs vont promouvoir activement leur billet.

    Pour les marques je comprends l'implication: les valeurs de solidarités sont universelles, les Restos du coeur sont une organisation populaire dont l'engouement ne s'essouffle pas. Quand aux Restos, ils profitent de plus de moyens et de visibilité dans les supermarchés. L'an dernier 103 millions de repas ont été offerts. C'est quelque chose. Enfin les blogueurs: ils font une BA et on parie sur le fait qu'ils seront reconnaissants aux marques de leur avoir offert cette opportunité (et que leurs lecteurs aussi)

    On s'entends que ca n'est pas avec le nombre de billets de blogues obtenus que le nombre de repas va être multiplié comme des petits pains. Mais ca va surement contribuer à faire connaitre la cause et l'opération un petit peu plus. On travaille sur le long terme, sur la notoriété, sur l'engagement. Bref, on fait du slow marketing, et ca marche. C'est ce qu'explique ci-dessous Olivier Berthe, président des Restos du Coeur.




    Collecte 2011 les Restos du Coeur : Mobilisez-vous
    envoyé par lespiedssurterre. - L'info video en direct

    jeudi 10 février 2011

    Se désabonner d'une page facebook? Rien de plus facile!

    Quand je vois le nombre de campagnes dont l'unique objectif est de "batir un communauté facebook", sans autre idée bien précise de ce à quoi pourra bien servir cette communauté, et encore moins d'idée sur le moyen de se rendre utile auprés de cette communauté, je ne peux m'empécher de sourire.

    Je ne compte plus le nombre de fois où je recommande de ne pas créer de communauté sans une bonne raison pour le faire. Il est trés facile de batir une communauté, beaucoup plus difficile de l'entretenir et de la conserver vivante. Voici justement quelques chiffres issus de l'étude http://pages.exacttarget.com citée par mycommunitymanager.fr qui explique ce que font les internautes quand les billets d'une marque sur facebook ne leur plaisent plus.

    Tellement de marques déploient des trésors d'ingéniosité promotionelle pour créer une communauté... et oublient que le unlike est aussi facile que le like.


    A quelle fréquence écrire sur une page facebook?
    Un conseil valable pour toutes les pages facebook de marque: un billet par jour, c'est déjà beaucoup. Deux n'est aceptable que si vous êtes un média. Et même si vous êtes un média, plus de 3 est dangereux. Oui c'est valable aussi pour les individus...




    Autres résultats interessants de l'étude mentionnée:
    • 91 percent of consumers have unsubscribed from permission-based marketing emails.
    • 77 percent of consumers report being more cautious about providing their email address to companies versus last year
    • 81 percent of consumers have either “unliked” or removed a company’s posts from their Facebook news feed.
    • 71 percent of consumers report being more selective about “liking” a company on Facebook versus last year.
    • 51 percent of consumers expect that a “like” will result in marketing communications from brands while 40 percent do not believe it should result in marketing communications.
    • 41 percent of consumers have “unfollowed” a company on Twitter.

    mercredi 9 février 2011

    Aidvertising - Campagne anti-tabac pour les jeunes



    Je ne suis habituellement pas un grand fan de l'humour pipi-caca, mais là je trouve que cette campagne a le don de taper dans le mille auprés des jeunes.

    J'aime surtout le fait de montrer que fumer est devenu complètement ringard et dépassé.
    J'aime aussi qu'en dépit des apparences, ceci soit une campagne gouvernementale.
    J'aime enfin que ce soit une campagne canadienne, plus exactement pour le ministère de la santé de la Nouvelle Écosse.

    La campagne télé est un pretexte pour aller visiter le site web 15andfalling.ca qui montre des vidéos de phénomènes de mode devenus ringards... comme la cigarette. Seulement 15% des jeunes fumeraient encore... du moins du tabac.

    Ah oui et pour ceux qui pensent que les pets c'est pas drôle, des études trés sérieuses montrent qu'il s'agit de la forme d'humour la plus ancienne, tout de même ;-)

    mardi 8 février 2011

    La campagne sociétale de l'année 2010

    Ca y est, le résultat de la campagne sociétale de l'année, organisé par Osocio, et dont je faisait partie du jury, est révélé.

    Je suis tellement content de voir la campagne que j'avais désigné prendre la tête du classement. Apparement les autres jurés étaient tous sur la même longueur d'ondes que moi: la campagne a obtenu le double des points de celle ayant obtenu la deuxième place.


    Revoici la campagne gagnante, pour le plaisir.




    Pour moi, cette campagne fait bien plus que gagner le prix Ososio de la campagne sociétale de l'année. C'est la campagne qui enterre le shockvertising. Cette campagne qui a déjà gagné une quantité incroyable de prix, dont un Lion de bronze à Cannes, marque selon moi la fin des pubs montrant des accidents de plus en plus violents, ou avec des conséquences de plus en plus sanglantes.

    Cette campagne est moderne car non seulement l'accident n'est pas montré, (d'ailleurs, on ne voit même pas de voiture), mais la deuxième nouveauté, c'est l'importance de la famille. On arrive à montrer (sans tomber dans le mélo) que les accidents de la route, ce sont certes des accidentés, mais aussi des dommages collatéraux avec la souffrances des proches non atteints physiquement.

    Cette campagne marque un virage (sans jeu de mot) dans les campagnes sociétales. De plus en plus de clients en parlent comme étant un modèle de tonalité de ce qu'ils cherchent à communiquer. Et quand les clients ne la connaissent pas, c'est moi qui la leur amène comme référence, quitte à les inciter à changer leur briefing.

    Il est également interessant de noter que cette campagne vient du Royaume-Uni, qui est aussi le pays ayant la plus grande tradition de shockvertising pour ses campagnes sociétales, et particulièrement ses campagnes sur la sécurité routière.

    Je m'extasiait déjà de cette campagne ici il y a un an, lors de sa sortie. Aujourd'hui, je constate que la consécration est internationale, et c'est tant mieux. Un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour la publicité...

    Pour le détail des 5 campagnes gagnantes, et de la liste du jury, c'est ici

    mardi 1 février 2011

    Je vote pour la campagne sociétale @osocio 2010

    Cette année encore j'ai le plaisir de faire partie du jury international du prix de la campagne sociétale Osocio 2010. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Osocio est le site de référence des campagnes sociétales provenant du monde entier, un incontournable dans le domaine.

    Voici donc les 20 campagnes qui ont fait le shortlist. Pour celles dont la vidéo ne suffit pas à expliquer le concept, j'ai laissé le lien vers le billet d'Osocio qui détaillait la campagne. Ces campagnes sont celles élues meilleure campagne du mois par les blogueurs d'Osocio (il y a eu 3 ex-aequo, ce qui nous amène à 15 campagnes) auquelles se rajoutent 5 autres campagnes parmi les deuxièmes places choisies par Marc lui-même, le fondateur d'Osocio.

    Difficile choix, mais certaines ont ma préférence. Les membres du jury doivent noter les 20 campagnes suivantes, mais vous, lesquelles préférez-vous?

    Quelque soit le gagnant, je remarque que le shockvertising a (quasiment) disparu, et ce dans le monde entier. Je remarque que les meilleures campagnes jouent beaucoup sur la pédagogie émotionnelle. Je remarque aussi que l'interactivité est monté d'un cran avec le manga et avec plusieurs stunts dont l'intention était clairement de parvenir au stade du viral (et la plupart ont réussi s'ils se trouvent dans la liste).
    Je vous donnerai mes préférences lors du dévoilement des gagnants, la semaine prochaine.

    1- Campagne Aides-France: Naughty grafiti



    2- Campagne zero rupee - India - fight corruption

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    3- Campagne Have a break - Greenpeace UK

    Have a break? from Greenpeace UK on Vimeo.


    4-Campagne water kill 15 people every minute - Solidarités internationale - France

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    Solidarités International: Water talks from La Boite Concept on Vimeo.


    5- Every team needs a shirt - 180 Amsterdam (je rappelle que 2010 était l'année d ela coupe du monde)



    6- Old Is The New New

    HOPE Worldwide / India / Dentsu Marcom Pvt Ltd, Gurgaon, India
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    HOPE worldwide INDIA: Old Is The New New

    7- Instant Oil Spill - Greener Media

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    8- Alzheimer’s Erasers - Alzheimer’s New Zealand
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    Alzheimer’s erasers your memories. Save them

    9- Dispensing Dirty Water UNICEF / USA

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    10- The Majestic Plastic Bag - Heal The Bay / USA
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    11- Signs of trouble on the I-75 Norm Magnusson

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    12- It Gets Better - sur l'acceptation de l'homosexualité

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    13- The Guide Dog Interviews - Guide Dogs NSW / ACT / Australia
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    14 - What’s so great about growing old?

    Liga Preuana de Lucha Contra el Cancer / Peru

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    15- Attraction Le Manga INPES / France
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    16- Editor pick- Embrace life - always wear your seatbelt

    Sussex Safer Roads Partnership / UK / Daniel Cox
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    17- Editor pick -The $73,000 bar bill

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    18- Editor pick -A history forgotten is a future lost

    Apartheid Museum
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    19- Editor pick - GooTube - The Test Tube / Canada / National Film Board of Canada

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    20- Editor pick - It rarely stops National Domestic Violence Hotline / USA




    En toute transparence, voici la composition du jury Osocio, tel que mentionné ici:

    • Aurélia Courtot, founder and blogger at influence-ethique.fr.
    • Constantin Nimigean, Owner and blogger at oitzarisme, an important inspirational website about photography and founder of Love Issue online magazine.
    • Fırat Yıldız, Art Director at McCann Erickson Turkey and blogfriend for a long time at Elma+Alt+Shift.
    • Geoff Livingston, former public relations strategist, now Co-Founder, CMO atZoetica.
    • Jean julien Guyot, Trust Manager at agency SID LEE and blogfriend for a long time at IPUB.
    • Martina Zavagno: Interactive marketer working for a premium sports brand. And famous advertising blogger at Adverblog.
    • Nedra Kline Weinreich, Founder of Weinreich Communications, expert in the field of Social Marketing.
    • Olga Figurska, Editor in Chief at the Polish website about social advertisingKampanie Społeczne.
    • Sacha Declomesnil: E-marketing and web2.0 strategist. Specialist in fundraising 2.0. His blog.
    • Tim Nudd, Editor at AdFreak.com.

    jeudi 20 janvier 2011

    La fin des 140 caractères de gloire?



    Avez-vous comme moi observé un changement de tendance dans la longueur des contenus que nous consommons sur le web? Depuis quelques années, les contenus ont vécu une tendance à la baisse: les vidéos sont devenues plus courtes, les podcasts se sont uniformisés à 45 minutes max, les textes des billets se sont amenuisés quand ils n'ont pas carrément été remplacés par des tweets de 140 caractères maximum.



    On a expliqué que Twitter avait diminué le temps passé à bloquer. On a dit que 140 caractères c'est suffisant. On a (dé)montré que le succès des Tumblr et des Posterous était le signe incontestable que l'internaute avait besoin de contenus plus courts.

    Lorsque de grands blogueurs ont abandonné la blogosphère pour twitter ou la newsletter, on a encore crié à la mort du blogue, thème récurrent depuis des années dans la blogosphère.


    On a tellement eu de blogueurs qui se sont spécialisés dans certains domaines, et tellement d'agrégateurs de blogs et de thématiques que nous en arrivons depuis quelques mois à privilégier ces fameux "Curators" de contenus (dont je parlais ici cette semaine), qui vont filtrer pour nous le meilleur du web.


    Ceci dit, il me semble au contraire que tous les éléments sont aujourd'hui présents pour un retour aux contenus longs. Je regarde d'abord l'Ipad, qui est une formidable plateforme de consultation de contenus plus longs, écrits ou vidéos. Je lis des ebooks, loue des films, stocke des documents en pdf avec des applications comme goodreader. Et que dire du succés phénoménal d'Instapaper qui permet de conserver de longs contenus de pages web pour les lire plus tard, dans leur intégralité, même offline. Pour ceux qui comme moi lisent dans le métro, instatpaper est devenu aussi utile que Byline (qui me permet de lire mes fils RSS offline) Avez-vous entendu parler de readability? Une application qui permet de rendre le contenu d'une page web plus facile à lire en le débarrassant du superflu. Cette application a été intégrée à Safari. Pour moi c'est un signe des temps qui ne trompe pas: on veut pouvoir consommer des contenus longs, quitte à y passer plus de temps. D'ailleurs c'est ce qui me plait sur twitter: l'échange d'URL qui me renvoient vers plus de lecture encore.


    Saviez-vous que ces contenus longs, les longread en anglais ont même leur compte twitter @longread et leur hashtag #longread trés populaire? ILs ont même créé un site que j'adore longread.com qui a cette particularité unique (à ma connaissance) de classer les articles interessants en fonction de leur durée. On sait que ca va prendre au moins 16 minutes à lire.


    Même Quora, qui fait tant jaser les geeks, et qui me spamme plus souvent qu'autrement, a cet avantage sur twitter de pouvoir répondre sans limitation, et d'agglomérer les réponses à une question.


    Je ne prédis pas le retour des blogues, pour moi, ils ont toujours été majeurs, même s'ils sont passés de mode car on cherche se positionner sur la dernière nouveauté dont tout le monde va parler demain. Mais mon point c'est que quelle que soit l'industrie dans laquelle vous évoluez, et ceci inclut la philanthropie, une portion de plus en plus grande des internautes va chercher à comprendre, va fouiller et donc demander du contenu long, des analyses poussées et approfondies de leur domaine de prédilection.



    Tiens je vous cite le status d'aujourd'hui de @Loic Le meur: " Dear blog, I missed you. You're taking time to maintain but bring so much value in a social networkking world. You force me to think again"


    Stop and think. Ce pourrait être le nouveau mantra du web. Ce sera du moins le mien...

    lundi 17 janvier 2011

    Curation Nation, vous allez en entendre parler



    Que vous travailliez dans le domaine des médias traditionnels ou des médias sociaux, ou ce qui est plus rare, comme moi, dans les deux à la fois, vous êtes déjà exposé au phénomène des "curators".

    Il reste encore à trouver un équivalent en francais au terme "Curator". Ce que je peux tout de suite vous dire c'est que ce terme va devenir de plus en plus fréquent dans vos lectures. L'un des responsables de l'explosion de cette tendance est Steven Rosembaum, et son livre à venir "Curation Nation"

    Certains des penseurs les plus influents du web issus la Silicon valley ont déjà lu le livre, et en ont déjà fait l'apologie. Le site du livre Curation Nation (et oui, même les livres ont leur site web désormais), se fait même le messager de ces critiques unanimement positives et qui semblent annoncer un nouvelle tendance, ou du moins le prochain buzzword. Le phénomène n'est pas nouveau, ceux qui sont sur Tumblr par exemple sont des Curators depuis des années.


    Le Curator, historiquement, était le conservateur du musée. C'était lui qui décidait d'acquérir telle ou telle oeuvre, de la montrer ou pas, de lui donner plus ou moins de place dans son musée. Transposée au monde du web, cette notion de Curator implique que l'agrégation de contenu de qualité devient aussi importante, si ce n'est plus importante, que la création de contenu en tant que tel. Les individus, comme les organisations, mettent de l'avant leur propre valeur en fonction de la qualité du contenu non pas qu'ils créent, mais qu'ils diffusent.

    Dans une certains mesure, twitter fonctionne un peu sur ce principe. La plupart du monde diffuse du contenu, des références, des URL, qui proviennent d'autres sources. Twitter est devenu mon filtre social. En regardant la timeline, je sais que les liens proposés par certaines personnes seront toujours interessants. Ceux qui poussent du contenu systématiquement inintéressant ne font pas long feu dans ma timeline je dois dire... Tous ceux qui sont sur twitter sont donc mes filtres sociaux, mes curators d'information. L'intérêt c'est que je n'ai plus besoin de lire le journal pour être informé: l'information pertinente pour moi va me trouver elle même.

    Il me semble que les grands médias de ce monde gagneraient en instaurant des applications pour personnaliser leur contenu, et se transformer en curators. L'avantage c'est qu'en proposant de tels outils, ils offriraient aux individus le loisir de devenir leurs propres rédacteurs en chef de leurs journaux sur le web. D'ailleurs s'ils ne le font pas eux-mêmes d'autres le feront à leur place pour créer des plateformes de curation. Saviez-vous par exemple qu'il est désormais impossible de faire une application iphone pour une radio? Si par contre vous proposez une application pour plusieurs radios, ou pour découper des contenus issus de plusieurs stations, là l'Apple App store vous est encore ouvert. Saviez-vous aussi que Wordpress a développé son plug-in de curation?

    Je parierai assez cher que l'application de Murdoch pour le iPad, qui devait sortir cette semaine mais qui a été repoussé, sera une première étape dans les plateformes de Curation. Si j'étais un grand groupe de presse, je créerait une application permettant de m'abonner à certains articles de certains de mes magazines, à la carte. Et si tous les grands groupes s'accordaient pour que je passe par une seule application, je disposerai d'un magasine qui m'enverrait des articles de Geo, du National Geographic, du Huffington Post, de la Gazette, et du Times directement sur mon iPad. oui je sias je rève en couleur mais qui sait... Flipboard est un premier pas, sauf qu'il m'envoie tout le contenu de certains magasines seulement.

    En attendant j'observe aussi que pour les simples internautes, ou pour certaines organisations, des outils de curation se développent et deviennent de plus en plus populaires.
    Si vous êtes une ONG par exemple, vous pourriez utiliser l'un de ces nouveaux outils qui vous permettent de filtrer ce que vous lisez, de l'agglomérer et de le partager. En voici une liste non exhaustive... dont la longueur montre bien que la tendance est lourde.



    mercredi 5 janvier 2011

    Le pouvoir du viral pour aider un sans-abri

    Il semble que cette vidéo soit le premier "viralo-buzz" de 2011. C'est une belle histoire à l'américaine. Un bon gars, animateur radio à Columbus, Ohio, qui est tombé dans la spirale infernale de la pauvreté: chomage, drogue, rue et misère quotidienne. Il fait la manche à un carrefour. Il tient un écriteau mentionnant sa voix incroyable, son don de dieu. Contre une pièce il fait son show. Il s'appelle Ted Williams. Aujourd'hui il est la nouvelle star de youtube, avec prés de 8 million de vues, et certains le comparent déjà à Susan Boyle, c'est tout dire.




    Depuis que le vidéo est parti, Ted William est passé de nobody que les gens ignoraient sur le bord de la route, à phénomène des médias sociaux, au point que les offres de travail pleuvent tellement qu'il a l'embarras du choix. Parceque sa voix est effectivement incroyable. Une histoire vraiment américaine, avec une happy ending en prime.

    Je me demande si ce qui m'interesse le plus dans cette histoire c'est le pouvoir des médias de soudainement parvenir à identifier une histoire qui va sensibiliser les foules, ou si c'est l'illustration pour le monde de la philanthropie qu'une belle histoire, bien racontée, trouvera toujours son auditoire. Je ne serai pas étonné que Ted Williams se fasse récupérer avant longtemps par un organisme aidant les sans-abris pour qu'il témoigne ne leur nom de son expérience et combien ces gens formidables l'ont aidé...

    A moins que ce qui m'ait le plus plus plu, c'est cette définition que Ted Williams donne de la radio: "Theatre of mind". C'est tellement ca. ll se trouve que j'adore la radio, et que j'ai en plus la chance de travailler actuellement pour une radio publique (en fait LA radio publique du Canada), et cette définition est tellement bonne que je l'adopte instantanément.

    MAJ: Il faut donner crédit au site Reddit pour avoir lancé cette nouvelle, et organisé sa "viralisation". Tout est parti de grace à Reddit. C'est Reddit aussi qui m'apprend que Ted Williams, en plus d'obtenir un emploi aux Cavaliers de Cleveland se voit offrir par l'équipe une maison gratuite.

    MAJ 2: POur une happy ending à l'américaine, et voir le nouveau visage de Ted Williams, voir cette vidéo de MSNBC qui récapitule toute l'histoire.
    Merci à Gen, JM et Josh pour les infos

    mardi 4 janvier 2011

    Je n'ai pas de résolutions pour 2011... et ne compte pas en avoir

    Pour mon premier billet de l'année, je voudrais vous faire une confession. J'ai toujours eu la désagréable impression que les résolutions de nouvelle année n'étaient que des "to do list" qui ne duraient guère plus longtemps que le mois de janvier. Or, je n'aime ni les résolutions de nouvelle année ni les to do list. Voilà c'est dit.

    Maintenant, ce qui me gène avec ces résolutions, c'est d'une part qu'elles changent tous les ans, comme si une année était un cycle magique d'accomplissements personnels, et d'autre part qu'elle nous emprisonnent dés le premier jour de l'année dans un carcan de contrainte (et souvent de mauvaise conscience quand on ne respecte pas nos résolutions).

    Alors j'ai réglé le problème. Fini les résolutions! Je n'accepte que les résolutions sur 10 ans, ou celle de l'instant présent. Moi j'ai choisi les secondes, celles qui me permettent à chaque instant de me dire: oui, ca me tente, ou non, ca je ne le fais pas. Ca ne veut pas dire que je ne fais pas de projets à long terme (je sais déjà où je serai pour Noel 2011!!) mais ca n'est pas une résolution.

    Le gros avantage de ce système, c'est qu'il me donne le droit de changer d'avis sans sommation. Par exemple je décide qu'à partir d'aujourd'hui, je vais doubler ma cadence de lecture et lire non plus un seul livre par semaine mais deux. Si au bout de deux mois je vois que c'est trop contraignant, je change d'avis et décide de revenir à un seul. Ca n'engage que moi. Je ne bassine personne avec mes résolutions et surtout je ne me plains pas que je ne les aies pas tenues, et entre temps j'aurais lu 8 livres de plus...

    Ce que j'ai compris depuis que j'ai perdu des êtres chers, c'est que rien ne compte plus que les émotions du moment présent. Si vous savez vivre votre quotidien, vous n'aurez pas besoin de résolutions l'an prochain. Alors moi, ma résolution de début d'année ne change jamais: c'est de vivre aujourd'hui comme si cette année était la dernière.