mardi 16 novembre 2010

Les entreprises, moteur du changement comportemental?

Depuis les années où je tiens ce blogue, la plupart des campagnes marquantes en termes de changement comportemental sont des campagnes pour des ONG, ou des ministères. Je constate pourtant (avec joie) que de plus en plus d'entreprises d'envergure adoptent les tactiques du marketing sociétal pour communiquer. Et leurs budgets dépassent évidemment largement ceux des organismes publics ou caritatifs.

Je suis peut-être d'un optimisme béat, mais il me semble qu'au delà de la simple tendance au greenwashing, les entreprises (du moins certaines) souhaitent réellement s'attaquer à certains problèmes de pauvreté, de malnutrition ou d'environnement. Je veux croire que des leaders de grandes entreprises ont pris conscience de l'impact environemental et sociétal de leur entreprise en particulier et de leur industrie en général, et que par leurs actions ils s'efforcent d'amener un changement positif.

Dans ma pratique de consultant je parle de plus en plus à des dirigeants d'entreprises qui ont la volonté affichée de poser des gestes qui auront des résultats concrets et mesurables sur leur communauté. Bien sur, si ces gestes augmentent en plus leur cote de popularité, ils n'y seront pas insensibles, on demeure dans le secteur privé tout de même, et le profit demeure un but à atteindre. Cependant, et c'est ce qui me plait, le profit n'est plus LE SEUL objectif. Peut-être ce mouvement a-t-il été initié par le pouvoir des consommateurs de mieux en mieux informés et rassemblés en groupes de pression de plus en plus efficaces (merci les médias sociaux)... mais peu m'importe d'où vient la tendance, je la salue bien bas.

Les valeurs de l'entreprise deviennent des éléments à l'importance croissante et sur lesquels les communications sont de plus en plus souvent basées. En témoigne une quantité croissante d'annonces et de campagnes pour des annonceurs de tous type, allant de l'automobile aux détergents en passant par l'éléctronique dont voici quelques exemples ci-dessous. Et je ne pense pas non plus que ce soit seulement parceque Pepsi a décidé de consacrer le budget publicitaire du dernier superbowl à son initiative Refresh, qui a duré bien plus longtemps qu'un match de foot, et qui a créé un impact durable...

Moi j'y vois un signe positif des temps nouveaux, et encore une fois une influence déterminante des nouvelles technologies...
Si les entreprises se posent elles-mêmes comme des agents du changements, alors ces changements de comportements devraient aller encore plus vite. Et ca tombe bien: on est pressés...














2 commentaires:

Anne a dit…

Et bien sûr, Ray Anderson, pdg de Interface, une cie américaine de fabrication de tapis. Le type est vraiement inspirant. Mais c'est parce que ses clients réclamaient de la cie qu'elle aie une politique verte qu'il a commencé à s'y intéresser dans les années 90.
Ça m'encourage moi aussi de voir que des gens d'affaires s'intéressent à la planète.

Johanne a dit…

Je suis peut-être aussi d'un optimisme béat, mais je crois aussi que les médias sociaux ont un rôle à jouer dans tout ça. J'ai la prétention de croire que les médias sociaux, parce qu'ils poussent à la conversation (au lieu des communications dans une seule direction) et à la transparence, obligent les entreprises à revoir leurs façons de faire et à devenir un (tout petit) peu plus humaines...