mardi 11 août 2009

Jacqueline Novogratz et son "Blue sweater"


Le livre de Jacqueline Novogratz, "The blue sweater - Bridging the gap between rich and poor in an interconnected world" m'a accompagné pendant mes vacances.

Si vous êtes du genre à vouloir désacraliser le monde de l'humanitaire, en décrivant certes ses aspects les plus positifs, mais aussi son cruel manque de moyen, d'efficacité parfois et souvent d'incompréhension mutuelle souvent, cette lecture vous comblera.

Jacqueline Novogratz est aujourd'hui connue pour être la présidente-fondatrice haute en couleur d'Acumen Funds, et une ambassadrice de la micro-finance, mais auparavant, elle a œuvré pour l'UNICEF en Afrique, ou encore pour la Fondation Rockefeller, mais ses premières classes, elle les a faite à la Chase Manhattan bank. Elle provient donc du milieu de la haute finance, et ce sont ses grands principes qu'elle applique à la philanthropie, avec des succès mesurables, quantifiables, et surtout très prometteurs. Elle fait donc partie de cette mouvance de plus en plus populaire que les observateurs qualifient de "philanthrocapitalisme".

Elle raconte dans son livre l'histoire de sa carrière dans le monde des ONG, sa passion pour l'Afrique, et notamment les différentes époques qu'elle a connu du Rwanda, avant et aprés le génocide.

The Blue sweater se lit comme un roman, et malgré le nombre incalculable d'embuches sur le chemin du développement et de la lutte contre la pauvreté dans le monde, on termine sur une note positive, car sur une durée de 20 ans, les résultats sont encourageants, les progrès sont notables, et même si les projets ne sont pas tous des succés, la foi dans la richesse de l'humain est toujours la plus forte.
D'ailleurs elle nous apprends à ne plus penser l'humanitaire en termes de projets, mais beaucoup plus dans une dynamique d'émancipation et d'autonomie. Son Fond Acumen a d'ailleurs pour mission d'investir dans des initiatives rentables à moyen terme, dans une perspective d'auto-suffisance et de développement durable, non dans le sens écologique du terme, mais économique: à long terme. on pourrait résumer sa pensée (mais pas son livre) par ce proverbe chinois qui dit: "Si un pauvre te demande à manger, apprends lui à pécher".

J'ai adoré son livre, sa façon de voir le monde, et ca m'a donné encore plus envie de m'impliquer. Mais comme elle est bien meilleure que moi pour raconter des histoires, je lui laisse la parole: elle était à la conférence TED en Février dernier. Cet extrait ou elle raconte l'histoire de Jane ressemble beaucoup à tous les autres témoignages de son livre. Si vous aimez cet extrait, vous aimerez son livre.

Aucun commentaire: