jeudi 10 décembre 2009

Conférence France Générosité - bilan

Long silence sur la Fontaine de Pierres pour cause de déplacement peu reposant à Paris. Je ne me plains pas, loin de là, mais la semaine du retour, il faut aussi payer son absence en mettant les bouchées doubles. Et ensuite préparer plusieurs projets emballants qui annoncent le prochain séjour...

J'ai adoré la conférence. Beaucoup de monde, beaucoup de rencontres, beaucoup de choses intéressantes se sont dites et le spectre des thèmes abordés allait du non-donateur au philanthro-capitalisme en passant par Twitter et en faisant même un crochet par le Mont Ventoux.

Une grande surprise quand même: alors que je viens faire une présentation sur les innovations technologiques en levée de fonds, dans la salle personne n'a d'ordinateur sur les genoux, (de toutes facons, il n'y aurait pas eu de prise éléctrique pour tout le monde), pas d'écran avec le fil des tweets, (de toutes facons personne ne twitte, et il n'y a pas de hashtag dédié). Pas de wifi non plus c'est dire. Beaucoup de Blackberry certes, mais j'étais loin des conférences de geeks auxquelles je suis habitué... Quand je vois le flot d'info qui déferle avec #leweb09 cette semaine, j'en conclu que la situation est (heureusement?) propre au secteur non-profit.

La preuve qu'il y a encore un gros travail d'éducation sur le secteur.



La plupart des conférences sont disponibles ici sur le site de France Générosité.

Ci-dessous, les slides du panel sur lequel j'ai participé, avec:
- L'intro de Claude Pouvreau, d'Optimus, sur les nouveaux donateurs
- La section de Frank Deleau vantant les mérites d'émolife en street marketing, même si c'était pas vraiment nouveau
- Un topo sur la prochaine opé du WWF au Mont Ventoux, qui ne parlait ni de nouveau donateur ni de nouvelles technologies. C'était trés intéressant au demeurant que je n'ai toujours pas compris la pertinence sur un tel panel
- Un topo assez technique (et intense) sur l'emailing en fundraising de la part d'Epsilon, j'en ai vu plusieurs s'endormir
- Et enfin ma propre partie sur les nouveaux donateurs ou je me suis efforcé (de réveiller ceux qui s'étaient assoupis et) de donner autant que possible des exemples nord-américains afin d'être sur d'amener du nouveau , vu que je ne savais pas de quoi les autres allaient parler.






Moralité?
J'ai adoré la journée, les rencontres et les conférences données, je reviendrai bientôt sur ma préférée dans un autre billet: celle sur les non-donateurs donnée par Frank Hourdeau, DGA de Mediaprism groupe. On se penche souvent sur les raisons de donner, mais les raisons de ne pas donner sont généralement laissées dans l'ombre, alors que 30% des francais déclarent ne jamais donner...
Merci à Claude pour son invitation et à France Générosité pour l'organisation. Mais l'an prochain, mettez du wifi quand même ;-)

J'ai regretté de ne passer qu'en dernier sur le panel qui n'en n'était pas un puisque chacun faisait sa prez. J'ai regretté aussi que le public n'ait pas eu plus de temps pour interagir car la période des questions s'annoncait passionnante. On sentait le bouillonnement, l'interêt sur la question, et la volonté d'en savoir plus des 230 personnes présentes... J'ai passé au moins autant de temps à répondre aux questions à la sortie que pendant le panel.

Une trés bonne expérience donc, et qui me fait conclure que le non-profit francais est certes en retard en nouvelles technologies mais a la nette volonté d'aller d el'avant et de combler ce retard. Affaire à suivre donc.

1 commentaire:

Christian Lamontagne a dit…

Bonjour Sacha,
Lisant ton compte-rendu, ça m'a fait penser que je donne régulièrement à des causes via Internet lorsque l'on me sollicite au bon moment, c'est-à-dire lorsque je visite un site qui m'intéresse et que la demande de don est en rapport direct avec mon intérêt.

Je me suis surpris récemment à donner de cette manière spontanée, un peu comme si je faisais un achat spontané. Avec la carte de crédit, c'est tellement facile (et en plus on ne voit pas immédiatement le déboursé).

Il me semble que les organisations philanthropiques pourraient utiliser beaucoup plus intensément ce type de sollicitation. Évidemment, on ne doit pas en abuser sous peine d'émousser l'intérêt, mais on doit tout faire pour faciliter le don et les dons par Internet me paraissent difficiles à battre sous cet angle.

C'était ma petite observation.