mardi 25 septembre 2007

Vacances - de retour en Octobre









La Fontaine de pierres n'est pas tarie, mais elle part se ressourcer sur la méditérranée une dizaine de jours. De retour la semaine du 9 Octobre.
En attendant, en guise de petit clin d'oeil à mes activités des prochains jours, voici quelques images de campagnes sociales (ou pas) qui ont pour décor (ou référence) le monde sous-marin... Comme quoi publicité et profondeur font parfois bon ménage...

Crédits:
1 et 2- Greenpeace, campagne pour les océans, via ads of the world
3- Annonce pour Camel Tobacco, par saatchi&Saatchi Italie, via ads of the world.
4- Annonce pour Prowildlife, via ads of the world
5- Le Requin baleine dans une annonce pour Tourisme Australie, via ads of the world
6- Agence: JWT, Milan pour Bluemarea diving school, via ads of the world

dimanche 23 septembre 2007

Le pouvoir de votre signature - suite

Dans un billet précédant, j'abordais le pouvoir des mots pour Amnistie internationale grace à leur campagne "signature". Voici la suite dans le même esprit: pour nous inciter à prendre notre plume afin de dénoncer les injustices et en nous montrant que l'effort est loin d'être vain .

Ici la version longue, ayant remporté un lion de Bronze au dernier festival de Cannes.
Le message est encore d'une clarté exemplaire, même si de plus en plus, les pétitions sont envoyées par courrier électronique. La force de l'idée et du symbole demeurent entiers.

Agence: TBWA Paris

vendredi 21 septembre 2007

Journée mondiale pour la paix



Afghanistan, Liban, Irak, Congo, Darfour, pour ne citer que ceux-là, sont des morceaux de notre planète quotidiennement ravagés par la guerre depuis des années. Aujourd'hui, c'est la Journée internationale pour la paix, créée par les nations Unies en 1981.
Le but de cette journée est d'offrir à tous les combattants, et surtout aux civils impliqués, 24 heures de cessez le feu.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lancé un appel pour que cessent les hostilités durant quelques heures. « En ce jour, je demande instamment à tous les pays et à tous les combattants de respecter la cessation des hostilités. Je demande également à chacun d'entre nous d'observer une minute de silence à midi heure locale », écrit-il dans son message.

La paix, comme la liberté ou la justice, est un bien précieux dont on ne se rends souvent compte de la valeur qu'une fois qu'on l'a perdue. A défaut de faire cesser durablement les guerres, cette minute de silence pour ceux qui ne sont pas en guerre permettra (peut-être) de réaliser la chance que nous avons de vivre en paix, et l'importance de la préserver...

jeudi 20 septembre 2007

Une discothèque pas comme les autres


Voici un concept intéressant. Le plancher de la discothèque est montée sur des ressorts qui absorbent l'énergie des danseurs pour créer de l'électricité. Le concept a été présenté il y a un an déjà par le bureau d'architectes hollandais Doll, trés impliqué dans le développement durable. La discothèque n'est toujours pas construite mais le simple fait que des experts se penchent sur la question et étudient les possibilités technologiques pour y parvenir sont des éléments encourageants qui incitent à penser que des solutions sont envisageables à court terme.

Quand on sait que les jeunes sont les plus sensibles aux questions environnementales, le succès d'un tel établissement est garanti d'avance. Ce sera une nouvelle définition de la danse sociale...

Via

mercredi 19 septembre 2007

Donald Rumsfeld, un philanthrope?


Donald Rumsfeld, l'ancien ministre de la défense de Georges Bush, tellement décrié pour son implication dans la guerre en Irak, éclaboussé par l'affaire Abou Ghraib et démissionnaire après la défaite de son parti aux élections législatives, s'est retiré des affaires en Novembre 2006.

Il vient d'annoncer la création de la Fondation Rumsfeld pour encourager la fonction publique.
Selon cet article du Washington Post, la Fondation (la deuxième de la famille Rumsfeld) aura pour but d'encourager un débat raisonné (!) sur les grands thèmes de société. Elle attribuera des bourses d'études pour inciter les jeunes à choisir la carrière de la fonction publique gouvernementale.
Dans un deuxième temps, la Fondation se lancera dans un domaine à la mode: le micro-crédit pour des entreprises de certains pays en voix de développement de l'asie centrale, une région ou les intérêts américains seraient sous-représentés... C'est à se demander à qui profitera vraiment la création d'une telle fondation...

Cette annonce illustre à merveille l'un des problèmes majeurs de la philanthropie américaine moderne: la multiplication des acteurs et donc la dissémination des efforts financiers autour d'une même cause. Investir les sommes allouées dans cette nouvelle fondation à la création d'une chaire universitaire aurait probablement eu de meilleurs résultats sur l'éducation. Mais le contrôle aurait été moins grand... Et la philanthropie dans tout ca?

lundi 17 septembre 2007

Dépistage du cancer

Voici un spot pour le dépistage du cancer. Clarté, simplicité, call to action. Tout est là. Bravo!
Pas de texte superflu expliquant le pourquoi du comment, pas d'image terrifiante non plus, seulement une idée forte, évocatrice de la progression de la maladie et de l'intérêt d'agir vite.

Crédits:
Agence Pragma DDB Lima, Peru, via kickbadhabits.com

samedi 15 septembre 2007

L'état de la philanthropie américaine: quelques chiffres

Selon une étude publiée en juin dernier par The Giving USA Foundation, aux États Unis, en 2006, la philanthropie représentait 295 milliards de dollars de dons, soit prés de 12 milliards de plus qu'en 2005, une augmenattion de 4,5%.
Ce montant extraordinaire est distribué par 1,4 millions d'oraganismes caritatifs et religieux à travers le pays. L'étude précise que 65% des ménages gagnant moins de 100,000$ par an donnent à un organisme. C'est plus que le pourcentage de gens se déplacant aux élections!
Un analyste présise dans ce rapport que la tendance veut que l'état du don aux Etats Unis grossisse au rythme du tiers de la croissance du marché. La bourse américaine a augmenté de 10% en 2006, et le don de 3,2% si l'on tient compte de l'inflation et des dons extraordinaire (comme le 1,7 milliard de Warren Buffet par exemple).
Par ailleurs, le rapport stipule que la plus grande part de ce total (76%) provient des dons individuels. Les Fondations quant à elles, ont donné 36 milliard, une hausse de 12%, justifiée en grande partie par les résultats de la bourse. Enfin les compagnies privées ont contribué à hauteur de 12 milliards, un résulat en baisse de 12%, mais qui ne semble pas refléter une tendance lourde car en 2005 une large part de leur don fut attribuée aux grandes catastrophes naturelles telles que Katrina...

Avec de tels montant en jeu, on comprend que l'on puisse désormais parler d'une industrie de la philanthropie. On comprend aussi que de plus en plus, les gouvernements soient tentés de légiférer sur ces sommes, ou du moins de faire en sorte qu'elles ne leur échappent pas totalement. On comprend aussi pourquoi les donateurs exigent des résultats de plus en plus tangibles. Le nombre d'organismes caritatifs agmentant constamment, la loi du marché va s'appliquer et le donateur choisira de donner à qui aura la réputation d'employer ses dollars de la manière la plus efficace et la plus transparente. Voilà pourquoi les campagnes sociétales se doivent de faire bien plus que de simplement toucher émotivement leur cible. Elle doivent parvenir à créer des changements de comportements, ou à atteindre des objectifs mesurables et quantifiables.
Pour le bien des donateurs et leur fournir une meilleure information, un site américain comme Charity navigator évalue les différents organismes et leur donne une note. Le succés d'un tel site démontre que la pression monte actuellement de plus en plus sur cette nouvelle industrie...

mercredi 12 septembre 2007

Caricature de la philanthropie moderne


Les Doonesbury sont aujourd'hui aussi célèbres dans nos journaux que les Charlie Brown & Snoopy d'il y a quelques années. Ils dépeignent une société actuelle caricaturale avec humour et une pointe de cynisme.
Cette semaine, ils mettent en scène une vision ultra-moderne (et pourtant bien réelle) de la philanthropie. C'est un peu la philanthropie de la geek-generation: celle avec laquelle les professionnels du marketing doivent compter s'il veulent maximiser leurs campagnes... et donner une raison de plus aux médias traditionnels d'en parler. Dans quelques temps, ce sera le tour de la philanthropie sur Facebook d'etre caricaturée par Doonesbury...

lundi 10 septembre 2007

Encore 1 million de morts cette année

De quoi parlons-nous? D'une nouvelle épidémie? D'un conflit lointain?
Non non, juste de suicide! Aujourd'hui 10 septembre, c'est la journée mondiale de la prévention du suicide sous le patronage de l'OMS.
On en parle peu mais le suicide tue aujourd'hui plus que la guerre. 1 million de morts à travers la planète tous les ans. Ca correspond à prés de 3000 décés par jours, soit un toutes les 30 secondes. En France il s'agit de 200,000 personnes. Au Canada, le suicide est la 3ème cause de décés, avant même le SIDA ou les accidents de la route. Le problème prend toute son ampleur lorsque qu'il est mis en perspective avec celui des tentatives de suicides, qui elles sont 20 fois plus nombreuses...
Et pourtant, en avez-vous entendu parler? Pas de grande campagne dans les médias contrairement aux grandes causes "traditionnelles". Le suicide semble ne pas avoir la cote lorsque l'on évoque les grandes causes sociétales. C'est probablement parceque le groupe cible est beaucoup plus difficile à cerner. Par exemple les chiffres de l'OMS à propos des jeunes de 15 à 24 ans, montrent que le taux de suicide chez les garcons est presque quatre fois plus élevé que chez les filles.
L'association internationale pour la prévention du suicide sort pourtant régulièrement des rapports de sensibiliation et des études donnant les derniers chiffres, et il est clair que la situation empire inexorablement. Même chez les ainés de plus de 85 ans le taux de suicide augmente dangeureusement.
C'est l'un des paradoxes de notre époque moderne. Un e époque où les moyens de communications n'ont jamais été aussi performants mais qui pourtant isolent de plus en plus de gens dans une soufrance qui ne leur laisse plus qu'un seul désir: celui de mort.

A noter l'heureuse initiative de l'OIIQ qui décide de former les infirmières et infirmiers à ce réel problème de santé publique en publiant un guide aidant au dépistage, l'évaluation et l'intervention devant les personnes à risque. Un guide que chacun pourrait lire, disponible ici, pour aider des personnes que l'on pense à risque dans notre entourage.

jeudi 6 septembre 2007

La tendance du shockvertising







Toutes ces images sont des représentantes du shockvertising: la pub qui vous electrocute.
Ces images sont soit violentes, soit grossières, soit outrancièrement sexuelles, mais toujours insoutenables. Elles sont justement faites pour marquer l'imaginaire et faire en sorte que la rétention à la marque soit durable. En général, et c'est là que le bas blesse, elles sont ponctuées d'un "call to action". C'est la raison pour laquelle les campagnes sociétales utilisent souvent cette technique du shockvertising comme dans les campagnes anti tabac par exemple.

Le problème c'est que nous sommes exposés à de plus en plus de violence et à de plus en plus de messages publicitaires dans notre quotidien. Ce type de campagne perd donc peu à peu de son efficacité et surtout de son pouvoir de frapper l'imaginaire. On devient habitué à regarder des horreurs, et le message n'atteint plus sa cible. Seule issue: trouver l'image encore plus taboue et choquante pour se démarquer. C'est ainsi que nous assistons à une escalade dans l'insoutenable, alimenté par ceux-là même qui le combattent.

Dans un monde déjà trop violent, les ONG et autres organisations philanthropiques s'efforcent de distiller davantage de bonheur dans le monde, elles devraient donc être les dernières à utiliser ces techniques d'un autre age. Cette tendance du shockvertising est de toutes façons arrivée en phase de maturité. Nous en verrons surement encore, mais nous verrons surtout les organisations philanthropiques adopter des attitudes plus positives, donnant conseils, informations et trucs pratiques, parfois même avec humour, à propos des grandes causes qu'ils soutiennent, surtout si ces causes sont déjà populaires. Ces nouvelles campagnes trouveront leur place dans la fontaine de pierre.

Article relié:
Le shockvertising est vraiment mort !

Crédits:
1 - Agence: Venables Bell & Partners, San Francisco, pour Montana Meth project, via adsoftheworld
2 - Agence: Y&R, Philippines, pour Concordia children service, via adsoftheworld.
3 - Azur quit smoking via adsoftheworld
4 - Agence: CLM BBDO, France, pour Act up via adsoftheworld
5 - Agence: TBWA/Paris pour Aides via adsoftheworld

mardi 4 septembre 2007

Comment chacun de nous peut changer le monde?

Cette question est le sous-titre de "Donner", le dernier livre de Bill Clinton, qui sort aujourd'hui dans plusieurs pays du monde, à grand renfort de tapage médiatique.
Le Richard Gere de la charité lance ici un appel général appuyé au don. Son livre fourmille d'exemples de donateurs petits et grands, célèbres ou inconnus, qui chacun à leur manière sont parvenus à changer une petite partie de notre univers. En espérant que le succès de ce livre ne se mesurera pas seulement en ventes, mais également en actions concrètes et qui sait, peut-être même en nouvelles vocations?...

Ce type a été assis des années durant dans le fauteuil de "l'homme le plus puissant du monde" sans pour autant parvenir à le changer positivement ce monde, au contraire pourrait-on même dire en pensant au Rwanda. Le tristement célèbre génocide a eu lieu en 1994, durant son investiture, et il n'a rien su (ou pu?) faire pour l'éviter. L'homme politique subit trop de contraintes pour avoir réellement le champs libre. Par contre l'homme libre (et influent) verra surement son action relayée par les médias du monde entier ainsi que par toutes les personnes de bonne volonté bien au delà des clivages politiques.

Ce livre, et le bruit qui l'entoure, montre aussi et surtout à quel point le don et l'esprit philanthropiques sont à la mode... ce n'est pas ici que nous nous en plaindrons.