Ce billet d'experts est pour moi le signe d'une plus grande coopération, au niveau international, sur les questions philanthropiques. Il illustre aussi incroyablement bien la beauté et le pouvoir à la fois de la blogosphère et de la philanthropie 2.0.
Mon panel d'experts était composé de:
- Paolo Ferrara, Italie, Directeur communications pour Terres de hommes et éminent blogueur sur campagne socialii et fundraising 2.0
- Antoine Vaccarro, France, Président du Centre d'Études et de Recherches sur la Philanthropiques (CERPHI) et blogueur-fondateur de philanthropes.net
- Marc Van Gurp, Pays bas, fondateur du site culte osocio
- Kivi Leroux Miller, US, consultante en marketing pour les ONG et blogueuse sur nonprofitmarketingguide
- Kevin Lee, US, blogueur sur le marketing par moteurs de recherche
- Frédéric Bardeau, de Trilogicom, et blogueur sur les communications interactives et sociétales
Je les remercie tous vivement de leur texte, et j'espère que d'autres participations croisées auront lieu sur nos blogues respectifs.
NOTA: j'ai traduit moi-même les articles qui ne me sont pas parvenus en francais, les lourdeurs dans le style seraient les miennes, non celles de mes invités.
Paolo Ferrara, de campagnesocialii et fundraising 2.0. J'emprunte ses 3 tendances de 2008 à cet article de son blogue qu'il m'a autorisé à traduire en francais. C'est lui qui est à l'origine de ce billet, et d'autres analystes ont répondu à la même question sur son propre site, ici, en italien et en anglais.
- Les sites d'ONG respecteront de plus en plus les standards d'utilisabilité, de marketing et de web 2.0 (RSS, formulaires de donations online, email newsletter...). Les stratégies internet des organismes caritatifs insisteront aussi plus sur la notion d'engagement, et intègreront plus d'outils destinés aux réseaux sociaux et aux téléphones cellulaires.
- 2008 sera l'année du marketing viral. Les organismes utiliseront de plus en plus des services tels que youtube. L'Italie commencera à utiliser les widgets et assistera à la tendance de levée de fonds personnalisées (sans pourtant atteindre les succés américains en la matière).
- Les donations online augmenteront, notamment grâce au succès des plateformes de dons virtuels . Les nouvelles technologies vont permettre aux ONG de réduire la distance entre donateurs et les bénéficiaires, ce qui renforcera le lien entre l'organisme et ses donateurs.
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Antoine Vaccaro du CERPHI et de philanthropes.net dépasse largement le cadre des trois tendances de 2008 pour nous livrer dans le texte ci-dessous une brillante réflexion sur la philanthropie, nourrie aux sources de l'histoire, de l'économie et de l'actualité.
"Un avenir radieux pour la philanthropie"
Pour essayer de se projeter dans les 20 prochaines années, il n’est pas inutile de faire un peu d’histoire. La création de la Fondation de France en 1969, peut être considérée comme l'événement inaugural de l'entrée dans le monde moderne de la philanthropie en France. Accompagnant la vague de la générosité de masse, le mécénat redevient une valeur positive et non plus suspecte.
Au coté de millions de donateurs charitables qui réhabilitent, par leur mobilisation, la prise en charge de l'intérêt général par la société civile, le donateur philanthropique va se frayer un chemin entre l'action de l'Etat providence et tous les organismes paritaires chargés de porter l'intérêt général.
Dans une certaine discrétion toutefois, car l'enrichissement en France n'a jamais eu bonne presse et ces premières années de la Fondation de France évoluent sur fond de lutte des classes non encore évacuée du débat politique et syndical.
L'autre caractéristique de cette nouvelle philanthropie, c'est la part qui est faite à l'intervention de la grande entreprise, souvent publique, dans cet univers. C'est ici que le modèle français se distingue du modèle anglo-saxon. Une grande partie de ce que les Français pensent être de la philanthropie est en fait du mécénat d'entreprise. Ce n'est pas une mince distinction. Lorsque Mrs Ford, Rockefeller, Bill Gates ou W Buffet font œuvre philanthropique, ils l'ont fait ou il le font à titre privé, avec leur argent, obtenu de leur entreprise certes, mais pour lesquels ils ont payés impôts et taxes. Alors les patrons de Elf et du Crédit Lyonnais faisaient de la "philanthropie", avec l'argent de leur entreprise !
Il s'agit ici de distinguer ce qui est du mécénat, avec les contreparties d'image, de réputation, voire marketing qui peuvent en être attendues et ce qui est de la philanthropie.
Le philanthrope agit avec ses moyens en se dépossédant, en abandonnant tout ou partie de sa richesse, en échange de l'acquisition d'un pouvoir symbolique qui peut se traduire par de la reconnaissance sociale, voire par de la simple satisfaction morale. Ces questions ne sont pas du ressort de l'entreprise, même si ceux qui les dirigent sont des hommes et des femmes, et non des entités.
Cette confusion a été entretenue, en France par les partisans du tout Etat, laissant entendre que le philanthrope est un pilleur d'entreprise qui assouvit ses caprices en finançant des "danseuses" aux dépens de ses salariés.
Cette friction sur la façon de penser l'intérêt général va marquer la résurgence de la philanthropie. Son retour dans ses habits neufs, sonnent, pour certains l'échec de l'Etat providence pour d'autres le retour des inégalités sociales, car la philanthropie est étroitement liée à l'enrichissement et à la volonté de dépense en pure perte, concept inaudible par les tenants de la dictature de la production.
Pour ces derniers, l'indice de philanthropie pourrait être corrélé avec le niveau d'inégalités ou le creusement des écarts entre les riches et les pauvres.
On pourrait montrer au contraire que plus le taux de philanthropie est important et plus la société est opulente.
C'est au moment du passage de témoin entre la domination de la production à celle de la distribution dont le client est roi, les années 78-80, que renait en France la philanthropie. Car le passage de l'imperium de la production à celui de la dépense, est le moment inéluctable de la dépense improductive du trop plein d'énergie.
Cette renaissance est liée aussi à une certaine incapacité de l'Etat Providence, détenteur à l’époque d'une grande partie de l'appareil de production et grand re-distributeur central de l'accumulation, à étendre sa couverture sur tous les citoyens, et surtout ceux déclassés par ce changement de paradigme.
Paradigme qui va changer en raison du développement des moyens de communication, déplaçant et éloignant les moyens de production, qui concurrencent et rendent obsolètes les moyens de production étatisée.
Le centre du monde et le pouvoir se sont déplacés dans cette période vers les gens de dépenses: médias, marqueteurs, publicitaires, distributeurs. Et ce mouvement s'est fantastiquement accéléré depuis 20 ans avec la convergence numérique des moyens de communication, au point de parler désormais d'économie de l'immatériel.
Le cycle de domination a été transféré de la production (phase d'accumulation) à la consommation, (phase de dépense) annonçant la fin de la dictature du prolétariat. Mais la dictature du consommateur à peine imposée depuis l'après guerre que déjà le pouvoir se déplace vers l'actionnaire annonçant la victoire renouvelée du capitalisme. Car n'oublions pas que le capitalisme est avant tout investissement.
Les fortunes qui se constituent grâce à cette nouvelle mutation n'ont rien de commun avec celles du passé. Effets de la mondialisation aidant, croissance et financiarisation de l’économie aboutissent à une nouvelle domination de l'actionnariat liée, en grande partie, au vieillissement de la population des pays riches, principale détentrices des patrimoines et préoccupée avant tout d'assurer sa rente qui favorise ainsi une nouvelle ère d'accumulation, sans doute encore jamais égalée. Jamais encore le système économique n'a été autant mondialisé que depuis la chute du mur de Berlin, aboutissant à la constitution de richesse entre les mains d'individus qui ne sont pas sans rappeler : Laurent de Médicis, Rockefeller, Vanderblitt et aujourd'hui Bill Gates.
On compare d'ailleurs la fortune du "Magnifique" avec celle du patron de Microsoft.
Arrêtons nous un instant sur cette comparaison.
Qu'est-ce qui rend si semblables ces deux personnages ?
L'histoire n'est pas encore totalement écrite pour Bill Gates, alors que nous connaissons celle du "Magnifique". Il côtoya et encouragea les plus grands artistes et lettrés de son temps. Les lister donne le vertige : Michel-Ange, Léonard de Vinci, Botticelli, Pic de la Mirandole… Mais, immense mécène, Laurent de Médicis se révéla être un piètre homme d'affaires, car s'il ne finit pas ruiné, il dilapida dans des affaires hasardeuses l'argent de la banque fondée par son grand-père Cosme. Il mourra à 43 ans, un âge déjà avancé pour l'époque, l'année de la découverte du Nouveau monde, qui portera le nom de son ami Amerigo Vespucci. Déjà la mondialisation.
Il laissera trois héritiers, trois fils : dont Pierre, le grand-père de Catherine de Médicis, et Jean, qui deviendra pape sous le nom de Léon X. Belle descendance !
Bill Gates, depuis cette même Amérique, un demi millénaire plus tard, a fait fortune en investissant son talent dans la révolution informatique qui a transformé notre société à la fin du 20e siècle. Capitaine d'industrie d'exception, servi par une nouvelle forme de mondialisation, les outils qu'a développés sa firme équipent 9 ordinateurs sur 10 et ne cessent d'imposer leur monopole.
Au sommet de sa réussite personnelle et fortune faite (et quelle fortune !), notre quinqua décide de lâcher le pouvoir pour se consacrer à ses "œuvres". Non sans avoir déshérité partiellement ses enfants. Autres temps, autres mœurs.
Comme Laurent de Médicis, Bill Gates est un capitaine… un capitaine d'industrie. Son champ de bataille : les marchés, la concurrence, la Bourse…
Foin d'angélisme, on ne devient pas numéro 1 mondial sans avoir blessé, sans avoir tué professionnellement des opposants ou sans avoir absorbé tel ou tel concurrent et, dans bien des cas, en faisant fi des règlementations anti-monopole et positions dominantes.
Mais face à cet itinéraire de vif-argent, ce capitaine d'industrie est assez magnanime pour convertir ses milliards de dollars en programmes d'aide aux victimes de la plus grande tragédie humaine, le sida.
Misanthrope d'un côté, philanthrope de l'autre, la ressemblance avec Laurent de Médicis n'est-elle pas troublante ?
L'emperium de l'un, catholique, est dynastique, celui de l'autre, protestant, découle d'une prédestination divine attestée par sa réussite sociale.
Le "Magnifique" a consumé sa fortune dans le mécénat artistique et a permis aux plus grands génies de son époque de rivaliser de chefs-d'œuvre. La munificence des princes de la Renaissance ne se préoccupait guère de la misère de leurs sujets. Ils nous ont laissé le patrimoine artistique le plus fabuleux de tous les temps.
L'américain a décidé de consacrer le patrimoine qu'il a amassé à une œuvre titanesque de bienfaisance. Mécénas pour l'un, Saint-François d'Assise pour l'autre !
La modernité de Bill Gates est toute dans ce choix.
Car la question qui est posée à notre société de plus en plus inégalitaire est plus que jamais celle de l'extrême pauvreté, dans un monde globalisé où plus rien ne peut être caché : de l'hyper luxe à la plus grande misère.
Car une telle accumulation appelle des destructions d'énergies en compensation aussi vertigineuses. Elles peuvent se faire par la guerre, on peut espérer qu'elles se feront par la philanthropie.
Le prochain point d'inflexion du renouveau philanthropique est à rapprocher de ce phénomène. Les derniers records battus par Bill Gates et Warren Buffet sont l'avant garde d'un mouvement plus vaste. Car comme l'exprimait G Bataille, la dépense ostentatoire suit toujours in fine le moment d'accumulation.
Cette ébullition est déjà perceptible et le nouvel intérêt des observateurs n'en est qu'une illustration supplémentaire.
Mais il ne peut exister de philanthropie si on ne peut constituer de fortune. Faut-il encore permettre cet enrichissement, car la philanthropie est co-subsantielle de l'inégalité. Cette même inégalité qui semble être le meilleur terreau de l’accomplissement des chefs d’œuvre éternels de l’humanité.
Antoine Vaccaro
Le 13 janvier 2008
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Marc van Gurp, fondateur d'osocio, aka houtlust
De petites choses peuvent aussi changer le monde
- Agir localement
La tendance majeure de cette année sera la résurrection du local pour plusieurs marchés. Dans cette ère de surinformation, nous désirons plus de connaissance et de contrôle sur les façons de faire et de penser qui nous entourent. Nous le voyons déjà dans l'industrie du détail par exemple: les supermarchés font une plus large place aux produits locaux. Les ONG vont agir de la même manière. Les levées de fonds et le partage de connaissance sur les ONG va devenir également plus local.
- Levée de fonds via les réseaux sociaux:
Les levées de fonds ne se feront plus seulement par les organisations elles-mêmes. Facebook nous montre le pouvoir des individus. L'application Causes de facebook par exemple permet à chacun de diffuser le message à tous ses amis. Plus remarquable encore est la technologie du widget utilisée par SixDegrees.org qui permet de créer sa propre cause sur n'importe quel sujet. Ces widgets sont réalisables en trois étapes faciles et sont prêts à être installés sur son propre site, ou ceux de nos proches. L'idée est de devenir soi-même un bailleur de fonds plutôt que de donner pour une cause créée par un autre.
- Micro-blogging
La tendance du micro-blogging, comme avec l'application Twitter par exemple. Il s'agit d'un service de réseau social gratuit qui permet aux utilisateurs d'envoyer des micro-textes (140 caractères) sur le site via un ordinateur ou un téléphone. Les "tweets" sont des gazouillis d'oiseaux. Les textes apparaissent sur la page de l'utilisateur et sont diffusés instantanément à tout ceux qui se sont inscrits pour recevoir ses messages. On peut aussi choisir de n'envoyer qu'à certains des membres de notre réseau.
Twitter peut s'utiliser pour toutes sortes de choses, notamment pour des activités de levée de fonds: la dernière que j'ai vu passer dans ma communauté twitter était pour les ordinateurs à 100$.
On peut aussi s'en servir comme d'une plateforme de brainstorm simple, rapide et spontané.
De nombreuses organisations ont mis en place cette technologies en 2007 et s'en sont servies dans des cas critiques comme avec les incendies en Californie en octobre dernier par exemple.
Un utilisateur notoire de Twitter aujourd'hui, dans la campagne présidentielle américaine, c'est Barack Obama.
- un point à améliorer en 2008
Ce que je remarque tous les jours en faisant des recherches pour Osocio est l'absence de stratégie de communication pour de nombreuses organisations caritatives. Quand je tombe sur une magnifique campagne, je vérifie toujours leur site web. Trop souvent la campagne n'est pas déclinée sur le site ou dans les autres médias.
Mon buzzword: campagnes intégrées - utiliser tous les médias possibles pour faire passer le message.
Marc van Gurp
Osocio
http://osocio.org
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Frédéric Bardeau, spécialiste en communication interactive et blogueur.
Voilà mes 3 chantiers 2008 pour la philanthropie en france :
1) du ROI avant tout chose
toutes les structures "nonprofit" n'ont pas encore intégré le fait que leurs opérations de collecte de fonds doivent s'autofinancer avant de générer du "profit" et c'est bien souvent uniquement sur le plan de la "communication" ou de "l'image" qu'elles sont jugées... dommage...
2) plus que des entreprises philanthropiques : des patrons philanthropes !
en France ce n'est pas comme en Amérique du Nord, les patrons gagnent des fortunes mais ne se sentent pas "obligés" de "rendre" à la société ce qu'elle leur a apporté, ils préfèrent créer des fondations d'art contemporain, créer des musées... à quand des bill gates, des warren buffet en France, vite j'espère !
3) une vraie structure de conseil pour la philanthropie !
et si il pouvait se créer un cabinet de consultants / une agence de communication spécialisée dans la philanthropie, comme l'économie marchande a ses "bain", ses "capgemini", pourquoi le non marchand n'aurait pas des structures équivalentes ? mais attention, pas d'andersen consulting...
Frederic Bardeau
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Kivi Leroux Miller, de nonprofitmarketingguide
Je suis d'accord avec plusieurs des tendances données, mais il existe encore beaucoup d,ONG qui pensent que les widgets sont des choses fabriquées dans des usines. De nombreuses petites organisations ont encore du mal avec le web 1.o, qu'est-ce que ce sera avec le web 2.0. C'est pourquoi mes grandes tendances incluent des activités hors web.
- Une plus grande profesionnalisation de ce secteur, avec la reconnaissance que le fait de gérer un organisme sans but lucratif est un métier en soi nécessitant des compétences particulières, bien différentes de celles requises pour gérer une entreprise ou une agence gouvernementale.
- Sur la même lancée, un retour en arrière sur cette tendance qui veut aligner les pratiques du secteur sur celle du secteur privé américain. Certes les organisations sans but lucratif (OSBL) doivent agir de manière responsable et prendre des décisions d'affaires éclairées, mais tous les principes du secteur privé ne sont pas transposables.
- Une meilleure connaissance de la segmentation du public cible et des opérations de marketing et communication plus adaptées à ces segments. Par exemple, créer des newsletters différentes pour donateurs de celle de ses clients.
- Plus de volonté d'essayer de nouvelles méthodes de levée de fonds, notamment online.
- Plus de partage des idées et des réseaux entre les OSBL, en dépit de leur concurrence pour se partager le même montant total de dons.
Kivi LerouxMiller
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Kevin Lee, président de didit et blogueur sur le marketing par moteurs de recherche
1) Les OSBL les plus technologiquement avancés seront de plus en plus familiers avec les outils du web 2.0 comme les widgets et les gadgets afin d'aider leurs donateurs à montrer leur engagement. Bien que certains endroits trés branches tels que second Life soient pertinents pour les OSBL, le lien n'est as aussi évident qu'avec certains réseaux sociaux.
2) Vers la fin de l'année j'anticipe de nouvelles expérimentations de micro-paiement.
3) Internet et certaines nouvelles technologies vont aussi faciliter une plus grande coopération entre le secteur privé et le secteur sans but lucratif. Je travaille acuellement sur un prohet dans ce domaine. Malheureusement le fossé se creusera de plus en plus entre les organismes capables de jouer la carte de l'atout technologique et les autres.
Kevin Lee
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Et voilà! C'était mon dernier expert sur la question. Quelle richesse! La philanthropie 2.0 ne peut que bien se porter en 2008 avec autant de tendances à surveiller...
Beth kanter, gourou des réseaux sociaux et trés impliquée dans la philanthropie, nous donne encore plus de prédictions (en anglais) sur ce billet. Une autre consultante américaine de renom sur la philanthropie nous donne ses 10 prédictions 2008 ici. Si vous en voulez encore d'autres avant de partir, en voici d'ordre plus web-marketing cette fois, qui s'appliquent à la philanthropie sans pour autant y être exclusifs: la firme e-marketer a fait ses prédictions en deux temps ici et là.
On s'en reparle l'année prochaine?
Et vous quelles seraient vos prédictions?
SD
Illustration: M.C. Escher: "Main tenant un miroir sphérique" 1935' via
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